Maire de Roubaix depuis 2014, Guillaume Delbar laisse planer le doute sur sa volonté de briguer un nouveau mandat. Il attend notamment un jugement définitif dans l'affaire de fraude fiscale aux micro-partis pour laquelle il encourt deux ans d'inéligibilité. Son ultime procès se tiendra fin octobre, comme l'a appris La Voix du Nord.
Guillaume Delbar sera jugé le 29 octobre par la cour de cassation dans l’affaire de fraude fiscale aux micro‐partis, a appris La Voix du Nord auprès de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. À quelques mois des élections municipales, il s’agit de l’aboutissement d’un long feuilleton entamé en 2021. Après avoir contesté son implication en première instance, puis en appel, le maire de Roubaix sera enfin fixé sur sa possibilité de briguer un nouveau mandat.
Le 13 mai 2024, les magistrats de la Cour d’appel confirmait le jugement de première instance : six mois de prison avec sursis, 3 000 euros d’amende et – surtout – une peine d’inéligibilité de deux ans. Guillaume Delbar s’était aussitôt pourvu en cassation afin de suspendre cette peine d’inéligibilité qui l’aurait obligé à quitter son siège de maire. Guillaume Delbar – ainsi que sa compagne Caroline, prévenue, elle aussi -, ont toujours indiqué qu’ils ignoraient tout du montage frauduleux.
Système d’escroquerie en bande organisée
Le montage dont Max‐André Pick a reconnu la paternité prévoyait de permettre aux donateurs deux micro‐partis locaux, Vivement Demain et Vivre Autrement Localement, de cumuler leur déduction fiscale de 66 %… avec un remboursement partiel de leur don via une association miroir de ces micro‐partis. Le préjudice pour l’Etat a été estim …