Ce 24 juin, le gendarme financier du football français a confirmé la rétrogradation administrative du club lyonnais, racheté en 2022 par l'homme d'affaires américain John Textor. Une décision loin d’être imprévisible, que l’OL va contester en appel.
« Un séisme », lâchent médias et observateurs ce 25 juin en découvrant que la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme du football français, a confirmé la rétrogradation de l’Olympique lyonnais en deuxième division pour la prochaine saison. De fait, les répercussions de la décision, si elle n’est pas annulée en appel (ce qu’espère encore le club – lire plus bas), seraient d’ampleur sur tous les plans : sportif, économique ou même symbolique pour les supporters lyonnais. Ils voient leur équipe évoluer en Ligue 1 depuis 1989… Le tremblement de terre était pourtant loin d’être imprévisible.
Depuis le rachat à Jean‐Michel Aulas en décembre 2022, le nouveau patron de l’OL, l’américain John Textor, a soulevé plus de doutes que d’espoir. Son groupe Eagle a précipité Lyon dans l’ère de la multipropriété. Un système hasardeux dans lequel un même propriétaire possède plusieurs clubs – Botafogo (Brésil) et Molenbeek (Belgique) dans le cas Textor, sans compter des parts dans le club anglais de Crystal Palace, tout juste revendues. Un système qui flirte aussi avec les règlementations du football tricolore ou mondial, notamment en matière de transferts de joueurs, comme Mediacités vous l’avait raconté dans une enquête au long cours publiée en avril dernier.