Selon le site Reporter, une société luxembourgeoise qui détenait des Ferrari pour le compte des héritiers de la dynastie d'épiciers lyonnais a été condamnée l'automne dernier par la justice du Grand-Duché, après avoir déjà dû verser près de 800 000 euros en redressement et amende fiscale. L'administration luxembourgeoise s'était penchée sur ce sujet après une enquête publiée par Mediacités en 2020.
C’est un jugement discret et rare. Selon le site d’information luxembourgeois Reporter, une société des frères Bahadourian, héritiers de l’activité de grossiste de la dynastie d’épiciers lyonnais, a été condamnée le 25 octobre 2024 pour fraude à la TVA par la justice luxembourgeoise. Ce jugement sur accord – sorte de procédure de plaider‐coupable au Luxembourg – est intervenu quatre ans après des révélations de Mediacités sur le goût prononcé pour les paradis fiscaux de Gabriel (souvent appelé par son deuxième prénom : Léo) et de Patrick Bahadourian.
Dans une série d’enquêtes parues en 2020 consacrées aux deux frères et aux supermarchés Grand Frais dont ils sont actionnaires, Mediacités avait révélé comment les deux résidents suisses depuis près de quinze ans, géraient une bonne partie de leur patrimoine, qui approche le milliard d’euros, depuis des territoires connus pour leur fiscalité légère. Nous racontions notamment qu’ils détenaient une Ferrari via la société LGF Racing basée au Luxembourg. Le bolide rouge italien roulait sur circuits avec le numéro « 69 », le même que le département du Rhône d’où sont originaires ses propriétaires. Les deux frères détenaient aussi un yacht via une société maltaise.
https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2020/09/29/yacht-ferrari-champagne-la-fortune-des-bahadourian-cachee-dans-les-paradis-fiscaux/
A l’époque, leur avocat luxembourgeois, Michaël Dandois plaidait la simplicité administrative et le souci d’anonymat. « Léo et Patrick Bahadourian n’avaient aussi pas trop envie qu’on sache qu’ils avaient acheté cette voiture », expliquait‐il. Aucun intérêt fiscal, assurait …