C’était une première. Depuis plus de dix ans que le Sans-Culotte enquête sur le Puy du Fou et son créateur, Philippe de Villiers, jamais le journal satirique vendéen n’avait été trainé en justice. Et puis le « Vicomte », comme le surnomment nos confrères, s’est réveillé. En février 2019, il attaque le mensuel en diffamation après la parution d’un article recensant la parution à venir aux éditions Max Milo de Puy du Fou : la grande trahison, un livre enquête sur le parc d’attraction écrit par Christine Chamard, une ancienne proche de la famille Villiers.
L’ancien président du Conseil départemental de Vendée a-t-il subitement voulu se lancer dans l’un de ces « procès bâillon » destinés à accroître les difficultés économiques de titres de presse à la santé financière déjà fragile ? Ou n’a-t-il pas supporté que les critiques sur sa création proviennent cette fois d’une ancienne bénévole du parc et journaliste du très conservateur Valeurs Actuelles ? Toujours est-il que le 10 octobre dernier le Sans-Culotte se retrouvait devant la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les délits de presse. Pour la première fois de son histoire.