Concordance des temps… Vendredi dernier, au début du conseil municipal de Nantes, les élus de la ville débattaient des futures orientations budgétaires pour l’année 2022. Et notamment de l’augmentation programmée des impôts locaux. Pour la première fois depuis 2010, la taxe foncière augmentera à Nantes, d’environ 8% (soit 7 à 8 euros par mois et par foyer concerné). « La Ville ne pourra pas boucler son programme sans un coup de pouce de la fiscalité », justifiait quelques jours plus tôt l’adjoint à la maire (PS), Pascal Bolo, en présentant le plan d’investissement massif prévu par la ville pour les cinq prochaines années (690 millions d’euros).
De fait, il faudra bien cela. Car - drôle de télescopage - quelques heures plus tard, les mêmes conseillers municipaux examinaient le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) des Pays de la Loire sur la gestion de la ville de Nantes entre 2015 et 2019. Entre des satisfécits sur l’action municipale durant la crise sanitaire et des doutes sur l’efficacité de la politique éducative, ce document alerte sur les capacités financière de la ville à mener de tels investissements.
« Le volume des dépenses d’équipement sera probablement à revoir à la baisse »
Selon les magistrats financiers, l’augmentation des recettes fiscales, liée à celle de la population, n’a pas suffi à compenser une « augmentation significative des dépenses » (+6,5% entre 2016 et 2019). En quatre années, la ville a même « mangé » la baisse des charges de fonctionnement engendrée mécaniquement par le transfert de biens et de compétences à Nantes Métropole . . .