Jean-Luc Moudenc a passé un pacte « de gouvernance » avec plusieurs élus socialistes et radicaux pour diriger Toulouse Métropole.
Pacte « de gouvernance » ou « d'allégeance » ? Au lendemain de la confortable réélection de Jean-Luc Moudenc à la présidence de Toulouse Métropole par 96 voix et 37 bulletins blancs (dont le sien), Antoine Maurice (EELV) dénonce « un pacte secret d'allégeance » passé entre le maire de Toulouse et certains de ses homologues PS et PRG de l'agglomération. Le chef de file d'Archipel Citoyen fait référence à un texte co-signé par les maires de Toulouse (LR), Colomiers (PS) et Blagnac (DVG). Intitulé « pacte d'orientation et de gouvernance partagée », ce document de sept pages est également paraphé par les nouveaux maires socialistes de Pibrac, Fenouillet ou Villeneuve-Tolosane. Mais, il n'a été proposé ni au nouveau maire de Cugnaux, Albert Sanchez, ni à Marc Péré, maire de L'Union, deux édiles proches des « Archipelliens » toulousains.
En séance, Marc Péré s'est élevé avec virulence contre cette co-gestion à la toulousaine qui se traduit par « l'éviction » de sa commune (11 715 habitants) et de celle de Cugnaux (17 914 habitants) dans la répartition des vice-présidences. « Vous ne pouvez pas être en même temps dans l'opposition et dans l'exécutif », lui a rétorqué Jean-Luc Moudenc. Le maire de Toulouse préfère évoquer des « convergences objectives » avec des élus des communes périphériques, en dehors de toute considération politique partisane. La troisième ligne de métro « d'un seul tenant entre Colomiers et Labège » et la LGV figurent expressément dans le document qui précise que les élus signataires « voteront logiquement les délibérations répondant aux objectifs de ce pacte dans la mesure où les élus signataires les approuvent ensuite en conférence . . .