Des étudiants incités à boire de l'alcool dans des seringues ; d’autres en sous-vêtements, les mains liées ; des insultes sexistes comme s’il en pleuvait. Une semaine après la parution de notre enquête sur le bizutage toujours bien vivant à la faculté de médecine de Lille, la direction de l'université est revenue sur les questions soulevées par les soirées dites « d'intégration » lors de sa conférence de rentrée, le 14 septembre.
« La position de l'université est très claire : nous dénonçons ces soi-disant soirées d'intégration qui sont des soirées de transgression », a affirmé son président, Régis Bordet, interpellé sur le sujet par nos soins. Bien que l'université n'ait pas donné suite à nos demandes d'interview répétées cet été (pas plus qu'à nos questions transmises à l'issue de la conférence de presse…), le neurologue et pharmacologue élu en décembre 2021 s'est permis de juger « un peu désagréable » notre article, qui laisserait entendre que l'université « ne ferait rien » face aux dérives.