Décès d’un étudiant après un bizutage : le rapport qui accable la faculté de médecine de Lille

A la veille d’un procès contre des étudiants en médecine lillois accusés d’incitation à la consommation d’alcool lors d’une soirée d’intégration endeuillée par la mort d'un participant, Mediacités révèle un rapport ministériel très critique sur l’omerta entretenue par l’Université autour des bizutages et l’absence de sanctions après des affaires allant jusqu’à des viols.

Suivi_bizutage_Fac_medecine_Lille
Soirée d'intégration de la faculté de médecine de Lille. Photo partagée sur les réseaux sociaux, anonymisée par Mediacités.

Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2021, Simon Guermonprez, tout juste admis en deuxième année de médecine, chute mortellement depuis un pont autoroutier au retour d’une soirée étudiante. Le 4 septembre 2024, quatre personnes devaient être jugées devant le tribunal correctionnel de Lille : le conducteur qui l’a percuté, mais aussi trois étudiants accusés d’avoir contribué à faire boire les étudiants.

https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/09/07/bizutages-la-fac-de-medecine-de-lille-compte-toujours-ses-morts/

Les parents de Simon Guermonprez estiment en effet que son accident ne peut s’expliquer que par la consommation massive d’alcool de leur fils ce soir‐là, une pratique souvent encouragée, voire contrainte, lors de « l’intégration » des futurs médecins. Dès l’ouverture de l’audience, le procès a toutefois été renvoyé à la demande de leur avocat. La nouvelle date a été fixée au 11 février 2025. « Nous n’avons reçu le dossier qu’au milieu de l’été et nous voulons aussi examiner les possibilités juridiques de poursuivre la faculté », explique maître Damien Legrand.
L’Université accusée de pérenniser et d’amplifier les dérives
Le processus d’« intégration » des étudiants de la faculté Henri‐Warembourg est en effet régulièrement le théâtre de bizutages, comme l’ont montré nos précédents articles. Or, une enquête administrative réalisée par l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) après la mort de Simon Guermonprez …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Alexia Eychenne

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 90% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes