« On était vraiment attaché à cette panthère. On a occulté le danger. » Devant le tribunal judiciaire de Lille, Nordine B. tente de se défendre comme il peut ce jeudi 4 septembre 2025. Avec son ancienne compagne, Nawel T. , il comparait pour détention illégale d’un animal non domestique appartenant à une espèce protégée.
Le 18 septembre 2019, une panthère noire défrayait la chronique. L’animal était aperçu déambulant sur les toits d’un immeuble à Armentières, près de Lille, avant d’être capturé puis envoyé au zoo de Maubeuge en attendant son transfert dans un refuge pour animaux sauvages.
Cinq jours plus tard, l’affaire prenait une tout autre tournure. Le félin disparaissait, enlevé dans son enclos par un commando non identifié mais bien préparé. Épilogue de l’histoire : la panthère baptisée Akilla, était retrouvée dans un refuge aux Pays‐Bas en janvier 2020, apporté par trois individus qui n’ont jamais été identifiés, eux non plus.
Dans cette affaire, l’ombre d’un trafic international de fauves n’a cessé de planer sans que l’enquête n’ait permis d’établir formellement la participation du couple. Mais comme le révélait Mediacités en février, les relations avec un éleveur installé en Belgique sont nombreuses. Un témoin belge affirme notamment avoir subi des pressions pour héberger cette panthère. Jusqu’à l’incendie de sa maison.
« Il est difficile de démanteler ces réseaux imbriqués dans d’autres trafics, notamment les stupéfiants », admet la procureur dans son réquisitoire. Quant à l’origine de …