La lanceuse d’alerte du Quai d’Orsay poussée vers la sortie

Le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a refusé de suspendre la mise à la retraite d'office de Françoise Nicolas. Avant d'être placardisée à Nantes, cette fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères avait dénoncé un système de « détournement des crédits d'Etat » à l'ambassade de France au Bénin.

Quai d’Orsay
Le ministère des Affaires étrangères à Paris / Photo: Creative Commons – Jebulon

Le rouleau compresseur est en marche. Selon nos informations, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a rejeté lundi la requête de Françoise Nicolas, qui voulait faire suspendre en urgence sa mise à la retraite d'office. Une « sanction déguisée » pour cette fonctionnaire nantaise du ministère des Affaires étrangères (MAE), âgée de 56 ans, qui revendique un rôle de « lanceur d'alerte » depuis son passage à l'ambassade de France à Cotonou (Bénin) entre 2008 et 2010. Elle y avait alors dénoncé un système de « détournement des crédits d’État », par le biais d'un « système de facturations occultes ».

Victime d'une violente agression dans son bureau, elle avait été rapatriée de force en France, à quelques jours d'une visite de la Première Dame de l'époque, Carla Bruni, au Bénin... Une folle histoire que Mediacités racontait en avril dernier.

Mise à la retraite d'office
Sa mise à la retraite d'office a en fait été actée sur la foi d'un « rapport tout à fait ahurissant » d'un médecin parisien, « connu comme le loup blanc » au Ministère des Affaires Étrangères « pour être celui que l'administration désigne quand elle a besoin de se séparer d'un agent », a déclaré Me François Bleykasten, l'avocat de Françoise Nicolas, lors de l'audience, le 11 octobre dernier. Après « dix minutes » d'entretien, le praticien avait réussi à pondre « six . . .

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Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 2 minutes

Par Guillaume Frouin (PressPepper)