Éleveuse de chat, torréfactrice, notaire… Mediacités a épluché les déclarations d’intérêts des députés du Nord et du Pas‐de‐Calais

Qui sait combien de temps ils le resteront encore... A l’été 2024, 33 députés ont été élus dans les deux départements, suite à la dissolution surprise de l’Assemblée nationale. Un an plus tard, leurs déclarations d’intérêts ont été rendues publiques. Mediacités s’y est plongé et voici ce qu’elles nous apprennent de leurs revenus et de leur patrimoine.

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Illustration : P.Leibovici/Mediacités.

Depuis un an, onze nouveaux députés, hommes et femmes, (sur vingt‐et‐un) ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale dans le Nord, et cinq (sur douze) dans le Pas‐de‐Calais. L’occasion pour eux et elles de se prêter pour la première fois à la déclaration d’intérêts et d’activités demandée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui a publié l’ensemble des déclarations des parlementaires le 19 juin afin de prévenir les conflits d’intérêts.

Problème, les parlementaires en question remplissent rarement cette obligation de manière exhaustive. D’après l’analyse du média parlementaire Projet Arcadie, seulement 38 % des députés se sont conformés à la transmission de l’ensemble des données requises, parmi lesquelles on trouve la liste des collaborateurs parlementaires, des informations sur le conjoint éventuel, les autres fonctions politiques occupées, ou les activités économiques conservées.

Ce chiffre est tout de même en nette augmentation par rapport à la mandature 2017–2022, où 90 % des élus avaient commis au moins un oubli dans leur déclaration. Mediacités vous propose de découvrir le détail des déclarations de l’ensemble des députés du Nord et du Pas‐de‐Calais, en cliquant sur celles qui vous intéressent.

Aurélien Le Coq (LFI)
1ère circonscription du Nord
Le militant insoumis lillois de 29 ans a remplacé en catastrophe Adrien Quatennens au moment de la dissolution surprise de 2024. Diplômé de Sciences Po Lille, il milite depuis de nombreuses années au sein du mouvement. En 2020, il a notamment dirigé la campagne du conseiller régional Julien Poix, qui a depuis claqué la porte avec fracas. Pour ces trois mois de travail entre janvier et mars, il déclare 2 488 euros de revenus. Entre 2022 et 2024, il est ensuite chargé de la « coordination des groupes d’action », de la « mise en place des campagnes » ainsi que de « la préparation et de la réalisation des événements du mouvement ». Pour ces missions, il déclare un salaire net mensuel de 2400 euros. Sa conjointe est inspectrice du travail.

Ugo Bernalicis (LFI)
2e circonscription du Nord

Député depuis 2017, Ugo Bernalicis n’a exercé aucune autre activité lors des cinq dernières années. Ses seuls revenus correspondent donc à son indemnité parlementaire, soit 73 698 euros par an. Diplômé de l’institut régional d’administration (IRA) de Lille, il a grandi dans une famille engagée au sein du parti communiste. Entre 2013 et 2017, celui qui rêve de s’installer un jour place Beauvau a travaillé au secrétariat général pour l’administration du ministère de l’Intérieur. Avant de rejoindre LFI, il a été, entre 2015 et 2017 le co‐secrétaire de la coordination départementale du Parti de Gauche dans le Nord. Sa conjointe est employée du ministère chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
https://www.mediacites.fr/portrait/lille/2020/11/13/ugo-bernalicis-linsoumis-qui-se-reve-en-premier-flic-de-france/

Sandra Delannoy (RN)
3e circonscription du Nord

Conseillère régionale Rassemblement National depuis 2021, Sandra Delannoy a ravi à 51 ans la circonscription de Maubeuge et Avesnes‐sur‐Helpe dès le premier tour à la faveur de la dissolution. Deux ans plus tôt, elle avait été largement battue par le maire de Jeumont Benjamin Saint‐Huile. Ces cinq dernières années, elle déclare en moyenne 12 000 euros de revenus annuels tirés de son activité d’artisan torréfacteur au sein de l’entreprise Café Delannoy, qu’elle détient avec son conjoint. Ils sont propriétaires des murs de leur atelier via une SCI localisée à Hon‐Hergies. En plus de son mandat de députée, elle est administratrice de Caisse d’Allocations Familiales du Nord et est élue bénévole à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Hauts de France 

Brigitte Liso (Ensemble !)

4e circonscription du Nord
Élue depuis 2017, Brigitte Liso est solidement installée dans la circonscription des faubourgs aisés du Nord de Lille qui a été pendant vingt‐deux ans la chasse gardée de Marc‐Philippe Daubresse. Celle qui a occupé des responsabilités de cadre chez Pernod Ricard et Hachette n’exerce aucun autre mandat. La Lilloise possède 33 % du capital d’une SCI localisée rue Pierre Mauroy valorisée 80 599 euros.

Sébastien Huyghe (LR)
5e circonscription du Nord

Le nom du député Les Républicains de Seclin et Haubourdin est synonyme de très mauvais souvenirs …

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Publié le

Temps de lecture : 17 minutes

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Par Eden Sakhi-Momen et Matthieu Slisse