52 millions d’euros pour l’Arbre aux hérons et toujours une montagne de questions

Lors d’une conférence de presse donnée vendredi à Nantes, Johanna Rolland a levé un peu plus le voile sur le projet d’Arbre aux hérons. Le bilan ? Beaucoup de communication, une augmentation de 48,5% du coût du projet mais peu de détails sur les études techniques et économiques.

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La conférence de presse de présentation du projet d'Arbre aux hérons. / Photo : Antony Torzec

Pas de doute, l’image en impose. Blotti entre les falaises creusées du sillon de Bretagne, l’Arbre aux hérons trône dans un nid de verdure pour devenir « un jardin urbain unique au monde ». Cette image de synthèse projetée vendredi aux quatre coins de la salle d’exposition de Nantes Métropole au cours de la conférence de presse de présentation du projet donne à rêver la « future Tour Eiffel de Nantes » comme aime à le répéter le président de la CCI, Yann Trichard.

Les teints sépia de la photo 3D, les proportions non respectées, l’environnement urbain redessiné, l’omniprésence du végétal… l’image est splendide, forcément sublime, mais n’est pas réelle. Ce qu’il faut, c’est faire rêver. Les citoyens, bien sûr mais en premier lieu les futurs financeurs. Et pour leur donner envie, rien de tel que des « personnalités » du monde économique pour apporter leur soutien.

Devant la presse se présentent tour à tour le président du fonds de dotation, Bruno Hug de Larauze, également président d’IDEA Groupe et président de la CCI des Pays‐de‐la‐Loire ; Yann Trichard, déjà cité ; Lionel Fournier, président de Dirigeants Responsables de l’Ouest et même, en guest‐star nettement plus rock n’roll que ces patrons en costard, Ben Barbaud, le patron du Hellfest. Personne ne dit combien il va offrir en don défiscalisé pour l’Arbre aux hérons mais tous louent le « projet novateur, ambitieux et fédérateur ».

Comme le reste de la communication, le dossier de presse « présentation des études » d’une quarantaine de pages fait lui aussi la part belle aux images léchées concoctées par la compagnie La Machine. Les détails pleuvent sur la fabrication des éléments de l’ « œuvre » mais seules quelques pages évoquent – très brièvement – les études techniques et économiques réalisées sur les derniers mois. Vingt ans après les premières esquisses de l’Arbre aux hérons par François Delarozière et la Compagnie La Machine, des questions restent donc en suspens. Pour passer « du rêve » à la réalité, Mediacités les a listé… Et elles ne manquent …

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Par Antony Torzec