« Nous sommes bouleversés par ces témoignages et révoltés par ces actes. Il est essentiel que la parole puisse continuer à se libérer et la vérité éclater au grand jour ». Chaque mot de l’évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou, est pesé. Ce vendredi 29 août dans l’après‐midi, une vaste salle de la direction de l’enseignement catholique (DEC) de Loire‐Atlantique reçoit une vingtaine de journalistes. Autour d’eux, tout autant de personnels ou de membres d’associations. L’ambiance est lourde. « Ces faits ne disent rien de ce qu’il se passe aujourd’hui à Saint‐Stan. Ça ne doit pas compromettre le travail de qualité qui y est fait », démine Frédéric Delemazure, directeur diocésain de l’enseignement catholique.
Car ce sont bien des abus sexuels survenus au sein du prestigieux collège‐lycée de Saint‐Stanislas, fondé en 1829 dans le centre de Nantes, qui sont révélés ce jour‐là. Et ce à trois jours de cette semaine de rentrée, durant laquelle l’établissement accueille 1 612 élèves. Thierry Bourgère, son directeur depuis 2018, dit ressentir « une forme de dégoût pour ces actes inimaginables. C’est un établissement familial, et nous éprouvons une forme de compassion pour toutes les victimes », ajoute‐t‐il. Retour sur une affaire de violences sexuelles d’une ampleur jamais vue à l’échelle de l’académie de Nantes.