La décision était attendue. Elle n’en est pas moins instructive. Le parquet de Paris a annoncé fin janvier qu’il avait classé sans suite la plainte pour viol et agressions sexuelles visant le patron de presse, propriétaire du quotidien La Dépêche du Midi et ancien ministre Jean‐Michel Baylet. En cause : la prescription des faits qui remontent au début des années 1980, quand la plaignante Nathalie Collin avait entre 12 et 14 ans.
Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP et à Mediapart qu’il avait pris cette décision le 17 janvier du fait de la prescription de l’action publique. En clair : ce n’est pas parce que les faits étaient insuffisamment caractérisés, mais parce qu’ils étaient trop anciens que la procédure s’est arrêtée au niveau du procureur de la République.
« Ce qui est important, c’est que le parquet ne dit pas qu’il a classé parce que les faits sont insuffisamment caractérisés », a déclaré Zoé Royaux, l’avocate de Nathalie Collin.
Mais le parquet de Paris n’est pas allé jusqu’à indiquer, comme il l’a fait exceptionnellement dans d’autres dossiers prescrits, que les faits étaient avérés.
« C’est un dossier qui ne pouvait aller nulle part, car il n’avait pas de consistance. La plainte émane d’un adversaire politique. On a des déclarations qui confirment à l’invraisemblance. Il pouvait aller nulle part, car il n’y a aucun élément …