Le 1er octobre dernier, sur le marché d’Empalot, à Toulouse, Alexandre, un militant de LFI, tracte pour son candidat, le député François Piquemal, alors embarqué sur un navire de la flottille pour Gaza. « Un policier municipal s’est approché de moi et m’a dit qu’il ne fallait pas faire de la pub pour le maire de Gaza. C’était en mode blague, il était très content de lui, il le répétait en boucle… », raconte le militant, mi‐surpris, mi‐moqueur.
Interrogée, la mairie confirme le contact entre trois agents de la police municipale et les militants mais pas son contenu. « Aucun élément matériel ne vient étayer le récit rapporté », affirme‐t‐elle, assurant qu” « aucune remarque à caractère politique, aucune verbalisation, aucune mesure coercitive n’a été effectuée. L’agent qui a effectué ce contrôle est reconnu pour son sérieux, sa neutralité et la qualité constante de son service. »
L’anecdote en dit long sur la place que la situation à Gaza a pris dans l’espace politique toulousain ces derniers mois. Le 14 octobre, François Piquemal est monté sur la scène de la salle Barcelone pour lancer sa campagne de candidat à l’élection de maire de Toulouse. Avant de se pencher sur l’éducation, les transports ou l’union de la gauche, il a évoqué la Palestine. Il était rentré quelques jours plus tôt – avec deux autres Toulousains – de son périple solidaire en Méditerranée, achevé, entre le 1er et le 3 octobre, par l’arraisonnement des 45 navires de la flottille et …