Des dessins d’enfants contre la haine. C’est la réponse apportée par les élèves de l’école Alfred de Musset, à Toulouse, après la découverte de menaces de mort les visant en raison de leurs couleurs de peau ou de leurs origines supposées. Elles avaient été retrouvées sur des affiches abandonnées dans un caddy de supermarché aux abords de cet établissement scolaire de la petite cité Bourbaki, dans le quartier des Minimes.
Lettres colorées et appliquées, personnages remplis de cœurs, animaux et fleurs côtoient des mots qui disent ce que ces petits Toulousains et leurs parents ont ressenti après le choc. « Ici, c’est mon école », « Fraternité », « Interdit au racisme », ou encore cette citation du poète, dramaturge et écrivain français, Alfred de Musset : « Les grands artistes n’ont pas de patrie ».
Un peu avant d’accrocher cette ribambelle, une soixantaine de parents, d’enfants et de riverains se sont réunis dans une salle municipale du quartier Bourbaki, jeudi 6 novembre, juste avant l’entrée en classe, pour « partager la sidération », selon Mélanie Bienvenu, l’une des deux secrétaires du conseil local de la FCPE. « Ce rassemblement a permis aux habitants du quartier de se sentir unis pour faire front aux attaques haineuses et racistes que subissent nos écoles et notre quartier », affirme‐t‐elle, aux côtés de sa collègue Léa Renart.
Resserrer les liens
Pour montrer leur attachement « aux principes de fraternité et d’égalité », et à cette école en tant que « lieu d’éveil au vivre‐ensemble pour …