Conseil régional : l’enquête qui fait mal

Absence de cap, dialogue social inexistant, souffrance au travail… Le syndicat SUD Solidaires dresse un diagnostic sévère de la situation interne à la collectivité dans une étude que Mediacités dévoile. L’ancien ministre du Travail Xavier Bertrand va devoir retrousser ses manches.

Bertrand_Region
Xavier Bertrand, le président Les Républicains de la région, lors de la séance d'installation du conseil. Crédit: Andia

« Je suis très, très mal, j’ai le sentiment d’être loin, d’être exclu, je dois m’adapter à des méthodes de travail qui ne m’ont pas fait avancer, au contraire ; j’ai l’impression qu’on régresse. » Cette parole d’un agent du conseil régional des Hauts‐de‐France – et bien d’autres au goût amer – ont été compilées par la section syndicale SUD‐Solidaires de la collectivité, dans un rapport dont Mediacités vous révèle la teneur en avant‐première.

Ce document, intitulé « Malaise à tous les étages », a été remis au président Xavier Bertrand le 13 avril dernier. SUD‐Solidaires y dresse un portrait sévère de l’institution, un peu plus d’un an après l’acte de fusion de la Picardie et du Nord‐Pas de Calais : « La machine politique n’a pas fixé de cap, ce qui génère un fonctionnement des services dénué de sens. La machine hiérarchique est censée piloter une réorganisation au pas de charge mais le dialogue social est inexistant. La qualité du service public se détériore et les agents souffrent dans leur coin. »
L’impression d’être « des boys », « des pions »

Les témoignages reproduits sont forts. « Le flou, le flou, le flou » nimbe la marche de l’institution. « On ne sait rien, on ne sait pas où on va, ni comment on va y  », résume un salarié. Les changements annoncés sont très lents à venir. Les répondants à l’enquête ressentent aussi du mépris – l’impression d’être juste « des boys », « des pions » – venant tantôt des élus, tantôt des responsables de services. « On n’est plus une personne avec un …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Bertrand Verfaillie

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 90% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes