Fives, Haubourdin, Melbourne, Mexico… Où sont passées les anciennes statues de Lille 3000 ?

Bébés géants, éléphants imposants, arches imaginaires et monstres colorés se sont succédé le long de la rue Faidherbe, à Lille, au fil des éditions culturelles de Lille 3000. Une fois la saison terminée, les œuvres sont démontées en toute discrétion. Avant de rejoindre les recoins poussiéreux des entrepôts de la métropole… ou de voir du pays.

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Les éléphants de Bombaysers, propriétés de la ville de Lille, sont stockés dans un entrepôt de Fives Cail. Photo : Charles Delcourt

Une nouvelle recrue est arrivée cet été à l’hôtel des ventes de Lille. Et ce n’est pas n’importe qui. Avec ses six mètres de haut, elle est bien plus grande que le commun des mortels. L’immense statue noire et vernie est un « bébé ange et démon », l’une des douze sculptures exposées sur la rue Faidherbe lors de l’édition 2009 de Lille 3000. Une autre monte la garde devant la salle des ventes Mercier, à Marcq‐en‐Baroeul.

Quand nous les rencontrons pour la première fois, début juillet, elles gisent encore, à moitié démontées, devant l’entrepôt du groupe Saint‐Roch ADN, à Marquette‐lez‐Lille, sous une bâche verte qui les tient dissimulées. « C’est pour elles que vous venez, non ? », glisse nonchalamment Joël Pitte, ancien directeur de l’atelier. À l’intérieur, une plus petite sculpture attend son heure dans un recoin, entre un extincteur et une longue barre de fer. C’est l’une des maquettes miniatures des « Moss people », ces personnages verts exposés sur la rue Faidherbe jusqu’au 2 octobre 2022.

C’est à cette entreprise nordiste que l’on doit un grand nombre d’œuvres postées sur la « Rambla » de Lille 3000, événement culturel organisé tous les trois ans environ dans la métropole européenne de Lille. À commencer par les fameux « bébés anges et démons », qui connaîtront une nouvelle destinée à la fin du mois d’octobre, lorsqu’ils seront vendus aux enchères avec une mise à prix à 35 000 euros chacun. « Ce n’est même pas le prix des matériaux de nos sculptures », note l’ancien patron sans pour autant accepter de dévoiler le prix initial de ses œuvres. 

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Par Brianne Cousin