Financés sur fonds publics, les nichoirs en plastique des chasseurs des Hauts‐de‐France font polémique

La fédération régionale des chasseurs a entrepris de distribuer gratuitement plusieurs milliers de nichoirs afin de favoriser l’installation des mésanges, prédateurs naturels de la chenille processionnaire. Mais l’efficacité et le financement de cette opération consternent les naturalistes et les scientifiques.

Visuel Nichoirs Mésanges
Les nichoirs en polypropylène alvéolaire proposés gratuitement par la fédération régionale des chasseurs des Hauts-de-France sont très critiqués par les scientifiques et les naturalistes. Montage : Marthe Girveau / Mediacités

Vraie bonne idée ou opération de com’ ratée ? La fédération régionale des chasseurs des Hauts‐de‐France a annoncé cet été qu’elle allait distribuer gratuitement 20 000 nichoirs à mésanges. Or loin de faire l’unanimité, cette opération ne suscite que critiques dans les milieux naturalistes et scientifiques. La polémique rappelle celle du très contesté radar ornithologique financé par le Conseil régional présidé par Xavier Bertrand. Certains y voient ainsi une nouvelle illustration des pleins pouvoirs accordés aux chasseurs de la région en matière d’écologie sans qu’un véritable contrôle soit exercé.

L’objectif affiché est pourtant des plus louables. Il s’agit de lutter contre la prolifération de la chenille processionnaire du pin – Thaumetopoea pityocampa, pour les intimes – dont les poils contiennent une toxine très urticante pour les humains et même potentiellement létale pour le bétail. Un problème sanitaire pris très au sérieux par l’agence régionale de la santé (ARS).

Celle‐ci recommande pas moins de six méthodes pour faire face à la menace. Parmi elles, l’installation de nichoirs pour mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) ou charbonnières (Parus Major). Ces charmants volatiles aiment en effet à boulotter ces indésirables au déjeuner. Selon l’Office national des forêts, un couple de mésanges peut avaler jusqu’à 500 chenilles par jour. Encore faut‐il que ces oiseaux trouvent à nicher dans un environnement toujours plus chiche en cavités naturelles. D’où l’idée de leur fournir des abris artificiels.

Simple en apparence, l’idée a séduit la …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Profitez de deux jours pour lire cet article et parcourir tous nos autres contenus :

En renseignant votre adresse e‑mail, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse e‑mail à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Notre survie dépendra de vous

Un journal local, sans pub, qui enquête chaque semaine sur les pouvoirs locaux en toute indépendance. Voilà ce que propose Mediacités. Voilà ce que vous pouvez sauver en prenant ce [contre] pouvoir. Abonnez‐vous aujourd’hui, et faites la différence. 

Notre survie dépend de vous

Un journal local, sans pub, qui enquête chaque semaine sur les pouvoirs locaux en toute indépendance. Voilà ce que propose Mediacités. Voilà ce que vous pouvez sauver en prenant ce [contre] pouvoir. Abonnez‐vous aujourd’hui, et faites la différence.
Je m’abonne

  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je soutiens un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité
  • J’empêche les pouvoirs locaux de gouverner en rond
  • Je peux résilier mon abonnement à tout moment et facilement

Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Blandine Flipo