EPISODE 1 – Comment Aulas a forcé les portes de la bourse

Où Jean-Michel Aulas pose les fondations de son projet de grand stade en tordant le bras du gouvernement français. Dans l’aventure boursière de l’OL, se mêlent Pathé (les cinémas), un fonds chinois et… le beau-père de l’ancien ministre des Sports Jean-François Lamour.

Conference de presse de Jean-Michel Aulas lors de la visite du Grand Stade du Parc Olympique Lyonnais a Decines-Charpieu (69) le 07/01/2016
Jean-Michel Aulas. Photo : Andia.

Jean‐Michel Aulas hésite… La date est tellement ancienne. A quand remonte l’idée de construire un grand stade à Lyon ? « Je dirais 2005. L’idée qui devient projet, c’est 2005 », répond‐il finalement à Mediacités. Le président de l’Olympique lyonnais a la mémoire courte. Ou sélective. Nous avons retrouvé une trace de ses ambitions au détour d’un article du Monde daté du 29 février 2000. Une époque que les moins de 20 ans ne peuvent qu’à peine connaître : Bernard Lacombe entraînait alors l’équipe et les coéquipiers de Sonny Anderson évoluaient sur le gazon de Gerland. « La priorité repose sur l’exploitation commerciale du stade de Gerland, écrivent justement nos confrères. Jean‐Michel Aulas espère parvenir à un accord avec la Ville avant les élections municipales de 2001. « Le cas échéant, soutient‐il, je rassemblerai les 450 millions de francs nécessaires à l’édification d’une nouvelle enceinte de 40 000 places ». » Des envies de grandeur… déjà. Dix‐sept ans plus tard, il sera parfois question de 450 millions [à lire à partir du 13 décembre, dans l’épisode 4], mais en euros et non en francs.

Pour l’heure, ne brûlons pas les étapes. Retour aux origines du grand stade. Un an avant sa déclaration dans Le Monde, en 1999, Jean‐Michel Aulas accueille au capital de l’OL le géant du cinéma Pathé. L’opération rapporte 104 millions de francs (20 millions d’euros actuels) pour l’acquisition de 34% des parts du club. Lyon entre dans une nouvelle dimension financière et sportive. Le stade de Gerland, lui, n’est pas spécialement sous‐dimensionné mais il ne rapporte pas assez selon le président Aulas. « En prenant comme base 100 francs pour le prix d’un billet, les supporteurs consomment 300 francs en Angleterre en produits dérivés. Chez nous, les supporteurs en restent aux 100 francs initiaux », calcule‐t‐il à l’époque [source : Le Monde, 29 février 2000].

Le boss de l’OL veut alors doubler le nombre de loges de Gerland pour « augmenter [le] chiffre d’affaires [du club] en nouant des accords avec des partenaires privés », explique Thierry Braillard à 

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Par Maxime Fayolle, avec Nicolas Barriquand