La démocratie participative, il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui la mettent en pratique. Benoît Couteau entre dans cette dernière catégorie. Maire de Monnières, dans le vignoble nantais, depuis 2014, ce consultant en RSE (responsabilité sociétale et environnementale) a fait de sa commune un laboratoire. « J’ai voulu mettre en œuvre mes engagements en matière de RSE au sein de la municipalité. Nous étions dans des fonctionnements trop « verticalisés ». Si vous voulez mettre l’organisation municipale au service de l’humain, de l’environnement et de l’économie, vous devez nécessairement remettre à plat la notion de gouvernance et donc d’abord la démocratie représentative », raconte Benoît Couteau.
Après un mandat de conseiller municipal, il décide de se présenter en 2014 avec un programme basé sur une nouvelle gouvernance. Deux listes s’opposent à lui. Il l’annonce avant même d’être élu : il ne fera pas plus de deux mandats municipaux. Après avoir fêté sa victoire en mars 2014, il enchaîne les décisions pour mettre en place la démocratie représentative de ses rêves.
Des votes à bulletin secret
Première mesure : il demande à son conseil municipal de désigner un « gardien de la démocratie ». Ce conseiller municipal, ni maire, ni adjoint, pourra être sollicité par n’importe quel élu avant un conseil municipal pour proposer un vote à bulletin secret sur un dossier à l’ordre du jour. « Ce n’est pas toujours évident de voter contre l’avis de son maire ou d’un adjoint, explique Benoît Couteau. L’anonymat permet une liberté de vote sans que l’on sache …