Dès son ouverture en 2019, Mediacités avait tiré la sonnette d’alarme. « Tous les services sont surfacturés, c’est horriblement cher ! Dans trois ou quatre ans, je suis sûr que la moitié des boîtes seront parties », nous prédisait à l’époque un grossiste du MIN de Nantes. Cinq ans plus tard, un autre locataire du nouveau Marché d’intérêt national nantais fait le même constat. « Sur l’ancien MIN, je payais 2 500 à 3 000 euros de loyer, explique‐t‐il sous le couvert d’anonymat. Je suis maintenant à 10 000 euros. Avec dix personnes ici, je fais le même résultat que quand j’en avais deux là‐bas », relève amèrement ce professionnel de l’agroalimentaire. Avant de poursuivre : « Au moment du transfert, on nous avait dit “Là‐bas vous paierez moins d’électricité”… mais au final jamais je n’ai payé aussi cher ! Et c’est pareil pour la clim ou le froid. Clairement, ils ont besoin de faire rentrer du pognon, c’est du racket. »
MIN de Nantes dans la tourmente : de premiers grossistes quittent le tout nouveau « Rungis » local
Alors que la Chambre régionale des comptes vient de rendre un rapport accablant sur le transfert du Marché d'intérêt national (MIN) à Rezé, Mediacités dévoile d’autres difficultés qui pèsent sur le « Rungis nantais ». Des grossistes, et pas des moindres, menacent de le déserter. Le plus important d'entre eux a déjà fait ses valises. Révélations.