À Nantes, le mouvement breton plus divisé que jamais

Les violences qui ont émaillé la manifestation nantaise du 12 octobre ont envenimé les relations entre les deux plus importantes associations militant pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne : Bretagne réunie et À la bretonne. Entre divergences de positionnement face à l’extrême droite et désaccords sur la stratégie à adopter, la fracture est béante au sein du mouvement.

Manifestation 28 septembre Nantes Photo Samuel Hauray
Manifestation du 28 septembre à Nantes pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne. Photo : Samuel Hauraix

Deux salles, deux ambiances. Le 28 septembre, dans le centre de Nantes, une vingtaine d’organisations culturelles et politiques bretonnes appellent à construire « la Bretagne en commun ». « Liens complices » et « alliances inédites » sont loués au sein de ce cortège marqué à gauche. « Au‐delà de la réunification, il y a vraiment un enjeu à ce que la société bretonne se mobilise pour réaffirmer un socle de valeurs humanistes », insiste alors auprès de Mediacités Aziliz Gouez, vice‐présidente à Nantes métropole et conseillère régionale de Bretagne. Le cortège des bonnes intentions est de sortie.

Deux semaines plus tard, rien ne va plus lors d’une seconde manifestation, cette fois‐ci portée par Bretagne réunie (BR). Parmi les 300 personnes présentes ce 12 octobre, une poignée de représentants du Parti national breton (PNB), un groupuscule prônant un nationalisme d’inspiration néonazie. Lui aussi sur place, l’adjoint au maire de Nantes chargé des enjeux bretons, Florian Le Teuff, ne supporte pas leur présence. Et leur fait savoir en allant à leur rencontre.

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Par Samuel Hauraix

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