Onze millions de Français vivent à plus de trente minutes d’un service d’urgences

Mediacités publie une carte inédite des territoires éloignés des urgences hospitalières, des « zones blanches » en expansion si on se réfère à la précédente étude sur le sujet. Même les départements qui comptent une grande métropole ne sont pas épargnés.

urgences CHU Purpan 2024 Toulouse
A l'entrée d'un service d'urgences. Photo : Gael Cérez/Mediacités.

Février 2024. Aurélia taille les vignes d’un vignoble gersois, à Courrensan. Au lieu d’un sarment, son sécateur électrique lui sectionne l’auriculaire. « Mon petit doigt pissait le sang et ne tenait qu’à un fil », se rappelle la technicienne viticole. Heureusement pour elle, si le petit village de quelques centaines d’habitants est dépourvu d’un service de soins, il dispose d’une caserne de pompiers. Ceux‐ci la transportent illico à Auch, à quarante kilomètres de là, puis estiment que son traumatisme serait mieux pris en charge au CHU de Toulouse. Transférée dans une ambulance en bord de route, la quadragénaire arrive au service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital Purpan, une heure et demie plus tard, au terme d’un trajet à vive allure.

Après cinq heures d’opération et sept mois de convalescence, Aurélia a récupéré une bonne partie de sa motricité, grâce au savoir‐faire de la chaîne de soins. « J’ai eu de la chance que les services de secours aient été réactifs et d’avoir été opérée à Purpan, où le service est particulièrement réputé, souligne‐t‐elle. Plusieurs professionnels m’ont dit qu’à Auch, j’aurais sans doute été amputée. Pour pouvoir récupérer un membre sectionné, il ne faut pas attendre plus de huit à dix heures avant d’opérer. »
17 % des Français concernés
Le cas d’Aurélia est heureusement exceptionnel. Selon le travail du cartographe Cédric Rossi, récompensé par l’IGN (l’Institut national de l’information géographique et forestière) et que nous reproduisons ci‐dessous, 

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Temps de lecture : 8 minutes

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Par Gael Cérez, Nicolas Barriquand, Armelle Parion et Antony Torzec

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L’ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes ne veut pas que ses notes de frais soient rendues publiques. Aidez Mediacités à les obtenir devant le Conseil d’Etat !

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