C’est un nombre que l’Éducation nationale a manifestement du mal à articuler. Est‐ce parce qu’il débute par un Z, lettre peu utilisée en français ? Ou bien parce qu’on débute d’ordinaire par le un lorsque l’on apprend à compter ? A moins qu’il ne désigne une faillite gravissime des services de l’État, possibilité qui a notre préférence…
Ce nombre, c’est le zéro. Zéro, comme le nombre d’inspections menées ces deux dernières années dans les établissements privés sous contrat des académies de Lille, Nantes et Toulouse. Zéro contrôles pour 2 000 établissements scolaires… pourtant très largement financés sur fonds publics. Chaque année, en effet, 10 milliards d’euros sont alloués aux quelque 7 000 écoles, collèges et lycées sous contrat en France, majoritairement pour le paiement des salaires des enseignants. Près de deux millions d’élèves y sont scolarisés, sur 13 millions au total.
Nom de code : Zéro, zéro, zéro
Zéro… Le rectorat de Nantes n’a pas lâché le nombre polémique du premier coup. Il a fallu l’y encourager. Au lendemain de notre demande, le 18 décembre 2024, nous nous étions en effet vu opposer que cette information n’avait « pas vocation à être communiquée ». Un avis de la commission d’accès aux documents administratifs (Cada) aura permis de leur rappeler que si. Et de réviser les bases du droit administratif !
À Lille et Toulouse, malgré un rappel des rudiments du code des relations entre le public et l’administration – toujours par la Cada – les deux rectorats ont longtemps refusé de nous chuchoter le nombre dont il ne faut …