Quand le Covid‐19 ébranle les grands projets toulousains

La crise sanitaire a remobilisé les opposants aux projets d'urbanisme et de transport de la métropole. Questionnant les modèles économiques, sociaux ou environnementaux à l’œuvre, ils inscrivent leurs critiques dans les attentes du « monde d'après ». Face à des décideurs qui, eux, entendent aller au bout.

Grand chantier toulouse
Illustration Jean-Paul Van der Elst

Les « grands projets » de la métropole toulousaine résisteront‐ils à la crise – sanitaire, politique, économique – liée au Covid‐19 ? La tour Occitanie, l’autoroute Toulouse‐Castres (A69), le transfert de la cité administrative ou la ligne 3 du métro sont des motifs récurrents du débat local. Ils ont leurs partisans qui y voient des outils d’épanouissement et de « rayonnement » de la métropole ; et leurs détracteurs qui en dénoncent le caractère « imposé », parfois « inutile », et des choix faits dans une optique de profit plus que de progrès social. Un clivage que la crise a accentué, tant ces projets, liés à l’urbanisme ou aux transports, sont aujourd’hui au cœur des préoccupations qui ont émergé ces derniers mois : quelle réorientation des budgets vers des programmes d’utilité sociale et environnementale durables ? Comment partager les espaces communs ? Où travailler ? Faut‐il se déplacer moins ? Comment repenser les transports par temps d’épidémie ?
La Tour Occitanie gelée jusqu’en 2021
La tour Occitanie, promise à être érigée à côté de la gare, au cœur du programme de rénovation urbaine « Grand Matabiau‐quais d’Oc » (anciennement Teso), a cristallisé ces dernières années les débats autour de la gentrification et de l’urbanisme de promoteurs (lire « À Toulouse, la tour de la discorde »). Cette tour de 150 mètres et 38 étages avec bureaux, hôtel de luxe, commerces et du logement, doit être réalisée par la Compagnie de Phalsbourg pour un budget de 130 millions d’euros. Le permis de construire a été accordé en juillet 2019. Deux recours (un en annulation du permis de construire et un autre contre la modification du Plan local d’urbanisme) ont été déposés par l’association « Non au gratte‐ciel Toulouse »  qui, en plein confinement, a écrit le 13 avril une lettre à Jean‐Luc Moudenc, alors candidat à sa réélection. « Pouvez‐vous vous informer auprès du promoteur sur ses intentions concernant le projet de la tour Occitanie ?, lui y est‐il demandé. Nous pensons que les temps ne sont pas, pour notre ville, propices à la course au signal que devait donner …

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Par Emmanuel Riondé