Dans le Sud‐Ouest, la socialiste Carole Delga en quête du strapontin fantôme de la « gauche modérée »

La présidente de région Occitanie est la figure de proue de la fronde socialiste anti-Nupes. Si son camp est convaincu qu’il existe un espace politique à occuper à droite de Mélenchon, on s’agace côté Nupes de cette « macroniste de gauche » qui ne s’assume pas.

Carole Delga lors de la Fête de l’Huma de la Haute-Garonne, le 4 juin 2022. © Photo Emmanuel Riondé pour Mediapart
Carole Delga lors de la Fête de l’Huma de la Haute-Garonne, le 4 juin 2022. / Crédit Photo Emmanuel Riondé pour Mediapart

« J’ai des convictions, mais je suis à l’écoute et c’est en se respectant qu’on peut avancer parce que collectivement, on va plus vite. » Avant de quitter le débat sur la réindustrialisation dont elle était l’invitée vedette, samedi 4 juin, à la Fête de l’Huma de la Haute‐Garonne, Carole Delga a voulu donner un signe d’apaisement. Lequel est surtout apparu comme un petit pas de plus dans la « valse‐hésitation », que la présidente socialiste de la région Occitanie danse depuis des semaines.

Après l’approbation, le 5 mai dernier, par le conseil national du PS, de l’intégration du parti au sein de l’union de la gauche, Carole Delga s’est lancée dans une bruyante fronde anti‐Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale).

Dès le lendemain de la signature, dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi – le quotidien dirigé par Jean‐Michel Baylet, ancien président du Parti radical de gauche (PRG), allié historique du PS –, elle se disait « résolument opposée à l’accord, à la négation de nos valeurs et de notre projet socialiste ».

Un mois plus tard, à l’approche du premier tour des législatives, elle tient cette ligne en soutenant les candidates et candidats socialistes dissidents. Lundi 6 juin, elle était pour cela en Dordogne. Même chose la semaine dernière à Foix (Ariège), où elle a cependant promis, au micro de RFI, d’appeler à voter au second tour pour les candidat·es Nupes face à celles et ceux d’Ensemble, la confédération de la majorité présidentielle. « Entre la droite et la gauche, je choisis toujours la gauche », a‑t‐elle assuré.

« Carole Delga est en pleine hésitation, le fait qu’elle ne franchisse pas le Rubicon par rapport à son propre parti en témoigne : elle est dissidente avec la ligne majoritaire, mais ne rompt pas », souligne Frédéric Borras, animateur de La France insoumise (LFI) et de la Nupes 31.

« Elle revoit ses désirs à la baisse parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas …

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Par Emmanuel Riondé (Mediapart)