«J’ai des convictions, mais je suis à l’écoute et c’est en se respectant qu’on peut avancer parce que collectivement, on va plus vite. » Avant de quitter le débat sur la réindustrialisation dont elle était l’invitée vedette, samedi 4 juin, à la Fête de l’Huma de la Haute-Garonne, Carole Delga a voulu donner un signe d’apaisement. Lequel est surtout apparu comme un petit pas de plus dans la « valse-hésitation », que la présidente socialiste de la région Occitanie danse depuis des semaines.
Après l’approbation, le 5 mai dernier, par le conseil national du PS, de l’intégration du parti au sein de l’union de la gauche, Carole Delga s’est lancée dans une bruyante fronde anti-Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale).
Dès le lendemain de la signature, dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi – le quotidien dirigé par Jean-Michel Baylet, ancien président du Parti radical de gauche (PRG), allié historique du PS –, elle se disait « résolument opposée à l’accord, à la négation de nos valeurs et de notre projet socialiste ».
Un mois plus tard, à l’approche du premier tour des législatives, elle tient cette ligne en soutenant les candidates et candidats socialistes dissidents. Lundi 6 juin, elle était pour cela en Dordogne. Même chose la semaine dernière à Foix (Ariège), où elle a cependant promis, au micro de RFI, d’appeler à voter au second tour pour les candidat·es Nupes face à celles et ceux d’Ensemble, la confédération de la majorité présidentielle. « Entre la droite et la gauche, je choisis toujours la gauche », a-t-elle assuré.
« Carole Delga est en pleine hésitation, le fait qu’elle ne franchisse pas le Rubicon par rapport à son propre parti en témoigne : elle est dissidente avec la ligne majoritaire, mais ne rompt pas », souligne Frédéric Borras, animateur de La France insoumise (LFI) et de la Nupes 31.
« Elle revoit ses désirs à la baisse parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas . . .
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