Théâtre : la recette des 3T pour faire rire les Toulousains

Près de 40 ans après sa création, le café-théâtre de la rue Gabriel Péri ne désemplit pas, et les comédiens rêvent d’en fouler les planches. Programmation pléthorique et reprise de pièces à succès parisiennes... Mediacités dévoile les secrets de cette entreprise culturelle florissante.

2025_MARS_TOULOUSE_3T recette du rire
Le café-théâtre fondé en 1987 accueille plus de 100 000 spectateurs par an. / Montage Sarah Mahjoub.

Anne Roumanoff et Jean‐Marie Bigard sont venus y « roder » leurs spectacles, à l’instar de nombreux humoristes connus. Situé en plein cœur de Toulouse, les 3T tournent à plein. Avec une grande salle de 250 places et deux petites salles de 120 places chacune, le café‐théâtre programme jusqu’à six spectacles par soirée du samedi.

Fondée en 1987 par le comédien et auteur Édouard Pey – alias Gérard Pinter, son nom d’artiste – et son épouse Corinne Pey, cette institution toulousaine de près de 40 ans, est dirigée par le couple et un troisième associé, Laurent Alvarez. Mediacités a pénétré les coulisses de cette entreprise à succès, comme il l’avait fait pour le théâtre Sébastopol de Lille
Une affiche variée
Les 3T, c’est avant tout une programmation pléthorique. Le public peut y trouver de grands classiques comme Les Monologues du vagin d’Eve Ensler, programmé chaque samedi. Ou des pièces à succès, comme Toc toc de Laurent Baffie et Les femmes ont toujours raison, les hommes n’ont jamais tort de Sacha Judaszko, qui font salle comble depuis plusieurs saisons.

Ces pièces de boulevard, qui ont toutes tourné à Paris avant d’arriver à Toulouse, alternent avec des créations maison comme Trop parfaite ou Les Clotildes. Ce dernier spectacle, signé Gérard Pinter et conçu astucieusement comme un feuilleton, puise dans le genre apprécié de la comédie musicale. L’un de ses épisodes, Les Clotildes : Pourquoi pas nous ?, est à l’affiche depuis cinq ans. Sur le plateau, le même trio de comédiennes incarne dans chaque épisode des personnages féminins un poil caricaturaux.

Les thèmes abordés dans ces comédies ?  Le couple, les relations sexuelles, la féminité, le travail… Et si certaines pièces sont bien troussées, toutes ne font pas dans la dentelle. « Dans beaucoup de pièces, les femmes sont des faire‐valoir pour les personnages masculins avec des rôles qui ne les mettent pas en valeur. Souvent, les personnages sont hyper sexualisés », témoigne Roméo*, un habitué de cette scène de la rue Gabriel Péri.

« Deux choses resteront gravées dans ma mémoire : dans un spectacle, il y avait une scène de simulation d’accouchement dans un salon, assortie de commentaires salaces, dans une autre …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation indépendant sur les pouvoirs locaux. Et ses enquêtes ont de l’impact !
Abonnez‐vous pour profiter d’infos exclusives sur votre ville et soutenir le travail de ses journalistes.
(69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement)

Je soutiens Mediacités


Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Armelle Parion