Fin septembre 2024, une militante de l’association féministe Nous toustes 31 se rend au café‐théâtre les 3T pour voir l’humoriste Bérengère Krief. À la sortie du spectacle, elle tombe sur une affiche dans l’espace bar, arborant une citation attribuée – par erreur – à Gérard Depardieu : « C’est très compliqué d’être ivre, ça demande une certaine sagesse. »
Au‐delà de la citation en elle‐même, la mise en valeur d’un homme accusé d’agressions sexuelles et sexistes par vingt femmes depuis 2023 révulse la militante. « Afficher une citation d’une personne faisant l’objet d’accusations graves de violences sexuelles alimente la culture du viol. Ceci manque de respect envers les victimes et banalise les violences sexistes et sexuelles », dénonce Nous toustes 31, qui réclame le retrait de l’affiche.
Face au silence de la direction des 3T, le collectif publie le 12 octobre dernier un message sur Instagram invitant les internautes à laisser des commentaires sous les publications du café‐théâtre. Devant l’afflux des messages, la pancarte finit par être retirée.
« Nous refusons fermement les accusations d’apologie de la culture du viol et de la pédocriminalité desquelles nous sommes accusés »
Le procédé suscite l’ire des dirigeants du théâtre : « Vous faites une sommation, puis vous tirez (…) L’immédiateté des réseaux sociaux est extrêmement toxique, le “tribunal du buzz” n’est pas celui d’une société démocratique », écrit, le 14 octobre, la co‐dirigeante de l’établissement, Corinne Pey, en assurant que « la pancarte a été installée il y a dix ans dans un tout autre contexte ». Une ancienneté que plusieurs de nos sources réfutent.
« Nous refusons fermement les accusations d’apologie de la culture du viol et de la pédocriminalité desquelles nous sommes accusés eu égard à ce qui nous a été reproché. Notre théâtre a toujours été, et restera, un lieu sûr, inclusif, et respectueux de toutes et tous », affirme encore Corinne Pey dans un courriel, que nous avons pu consulter.
Ce qui pourrait n’être considéré que comme l’action de plaidoyer d’un collectif féministe a fait des vagues en interne. Après l’action de Nous toustes 31, la direction du café‐théâtre ne serait pas contentée de démentir les accusations. Selon nos informations, suite à cet événement, elle aurait tenté d’imposer à plusieurs comédiennes de cesser leurs « publications féministes ».
« Pinter a dit que les publications féministes étaient interdites, sinon il ne travaillerait plus avec celles qui en posteraient. Il a fait ça sous le prétexte de ne pas vouloir associer son théâtre à ceux qu’il identifie comme étant des fascistes », décrypte l’un de nos interlocuteurs, qui a suivi l’affaire.
Erreur isolée ou problématique plus profonde ? Au travers d’une trentaine d’entretiens avec d’anciens et actuels salariés du café‐théâtre [Voir En coulisses], Mediacités a pu documenter, au‐delà de la brutalité des rapports hiérarchiques existants, le sexisme systémique qui serait à l’œuvre dans cette structure, malgré la volonté affichée d’être un lieu « sûr, inclusif et respectueux ». Un phénomène amplifié par un phénomène de cour autour d’Edouard Pey, alias Gérard Pinter, le directeur du théâtre.
Anti‐féminisme et femmes‐objets
L’anecdote de l’affiche Depardieu révèle en effet l’ambivalence d’une direction, qui, tout en assurant prêter attention à ses employées femmes côté pile, banaliserait certaines violences sexistes, côté face.
« Gérard [Pinter] aime dire qu’il est féministe, car il laisse leur mercredi aux comédiennes qui ont des enfants. Mais il lui arrive d’imposer des répétitions non payées tous les soirs pendant des semaines entières. Ce qui peut coûter cher en baby‐sitting, surtout pour les parents solo », témoigne une comédienne ayant choisi l’anonymat pour se protéger. Sollicitée par Mediacités, la direction du café‐théâtre n’a pas répondu à nos questions.
« Je sais que j’étais la poupée barbie »
Le témoignage d’Éloise*, une ancienne comédienne des 3T, concentre à lui seul toutes les violences sexistes dénoncées au sein de l’établissement, et dont les nombreux interlocuteurs de Mediacités ont fait état.
« Les filles sont souvent embauchées pour un physique que Gérard recherche. La misogynie est omniprésente. Je sais que j’étais la poupée Barbie, et que j’ai été recrutée, car j’avais un physique qui manquait au catalogue à ce moment‐là », analyse la comédienne, qui a cessé de jouer dans ce théâtre après quelques années.
Pour sa première pièce, Éloise* se souvient avoir trouvé, à la lecture, le scénario « con et vulgaire ». Un registre qui trouvait son public néanmoins, puisqu’ « on a joué à guichet fermé pendant des mois », reconnaît‐elle. Ce succès convainc la jeune comédienne d’alors de suivre Gérard Pinter pour trouver sa tenue pour un des spectacles dans les magasins de prêt‐à‐porter toulousains.
« Il m’a dit : “l’objectif est qu’on ne puisse pas te regarder dans les yeux.” Il m’a fait essayer des tenues très dénudées, en me faisant défiler devant la cabine. Je me souviens m’être dit qu’on devait penser que j’étais une prostituée. Au bout d’une heure, il m’a dit : “C’est bon, ça pique les yeux. On prend ça.” Il avait l’âge d’être mon père ».
Éloise* rapporte que Gérard Pinter lui aurait ensuite intimé de « cacher » ses jambes et ses bras, trop maigres au goût du directeur. « J’avais déjà des complexes, ça ne m’a pas aidée », confie‐t‐elle.
« C’est l’histoire d’une femme robot qui se met dans toutes les positions du Kamasutra sur un canapé »
Pour une autre pièce, Éloise* aurait proposé de changer de couleur de cheveux pour un rôle dans lequel elle était distribuée. Hors de question pour le directeur, qui se serait pourtant permis, à une autre occasion, d’imposer à la jeune femme une nouvelle coiffure. « Une fois, il a trouvé que la frange me tombait dans les yeux et me l’a coupée avec des ciseaux à papier avant de monter sur scène, sans me demander mon avis, raconte‐t‐elle. On minimise parce qu’on sait que, soit on dit oui, soit on dégage. »
Muses, blagues lourdes et dérapages
Aux 3T, la programmation fait écho à la manière dont Éloise* dit avoir été considérée. En particulier si l’on se penche sur les créations maison du directeur artistique, comme Ma cousine est un chic type, décrite par plusieurs comédiens comme « transphobe » ou encore la pièce Trop parfaite.
« Dans cette pièce, on voit toute la délicatesse du monsieur, analyse une ancienne comédienne ayant foulé les planches des 3T. C’est l’histoire d’une femme robot qui se met dans toutes les positions du Kamasutra sur un canapé. Le public est plié de rire. »
Ce sont les « muses » du moment qui auraient le droit d’incarner ces rôles de « bimbos ». Dans l’établissement, le directeur aurait tendance à idéaliser – à coup de compliments exacerbés – certaines comédiennes, souvent celles qui viennent d’arriver et qui ont moins de trente ans.
Ce privilège donne droit à être programmée dans de nombreuses pièces et permet de décrocher les rôles principaux. Mais il ne dure qu’un temps. « J’ai eu une période un peu gênante où il m’encensait, où j’étais sa muse. Je jouais dans plein de pièces. Jusqu’au moment où une nouvelle comédienne m’a remplacée. Même si je m’y attendais, car on m’avait mise en garde, ça a été violent », raconte Mathilda*.
Cette idéalisation des femmes répondant à certains critères physiques n’empêcherait pas les blagues les plus lourdes. Et même quand il n’en serait pas à l’origine, le couple Pey aurait tendance, d’après nos témoignages, à s’en délecter.
Cécile Jaquemet, une ancienne comédienne des 3T, se souvient ainsi du salut après les représentations des Amazones, pièce dans laquelle elle avait décroché le rôle‐titre il y a plus de dix ans. « Quand le rideau se fermait, un comédien faisait comme s’il me prenait par‐derrière, et cela faisait rire tout le public. Je lui ai demandé au bout d’un moment de ne plus le faire, et je suis passée pour une rabat‐joie. La blague était très bien vue de la direction », souligne cette habituée des scènes toulousaines.
« Dans ce milieu, ils sont tous pareils, ils fantasment sur nous et ensuite nous placent partout »
Au‐delà des blagues lourdes, « pour faire rire la galerie », Gérard Pinter se serait souvent laissé aller à des dérapages. Plusieurs comédiennes évoquent ses façons de « faire du pied », ou encore ses « tentatives de nous sauter quand il était bourré ». Un comportement qui serait habituel dans le monde du théâtre, aux dires de plusieurs personnes interrogées dans cette enquête. « Dans ce milieu, ils sont tous pareils, ils fantasment sur nous et ensuite nous placent partout », analyse une comédienne.
« Après une représentation où je jouais une bimbo, on s’est retrouvé en tête à tête au resto, se souvient Olivia*. Ce n’était pas prévu, mais les autres comédiens ont décliné l’invitation et je n’ai pas osé dire non. Le repas a été bien arrosé, comme toujours. Il m’a dit “On couchera ensemble”, ce qui a déclenché chez moi une gêne absolue. Mais on a fait comme si de rien n’était ensuite. Je n’ai rien dit, car je sais qu’il peut vite monter dans les tours. »
Une autre actrice raconte s’être retrouvée seule dans un bar avec le directeur, à l’occasion d’une sortie le soir : « Il ne restait plus que lui et moi alors que je ne restais pas aussi longtemps d’habitude. Il s’est approché de moi, comme pour m’embrasser, il a glissé sa main dans mon dos et est descendu jusqu’à mes fesses. Je l’ai repoussé en essayant de le faire d’une manière drôle et acceptable pour lui. J’ai été stressée tout le week‐end, j’avais peur d’être virée parce que j’avais refusé ses avances. Heureusement, il n’a pas recommencé, mais il a raconté à des collègues qu’il aimait beaucoup mon corps. C’était dégradant. Avec le recul, j’ai réalisé des années plus tard à quel point c’était grave et qu’il avait abusé de son pouvoir. »
Contacté à ce sujet précis, Gérard Pinter n’a pas donné de suite à nos questions.
Le corps des femmes ausculté et jugé
Aux 3T, se conformer aux attentes pour espérer garder son travail, ce ne serait pas seulement se sentir mal lorsqu’on refuse des avances. Ce serait aussi chercher à satisfaire la direction sur son apparence physique. Les ouvreuses – en majorité des étudiantes en contrat saisonnier – en savent quelque chose.
Recrutées « sur leur physique » comme elles l’indiquent avec insistance elles‐mêmes, elles sont incitées à « mettre leurs attributs en avant », rapporte Dominique*, un ancien régisseur. Maya*, une ancienne ouvreuse, raconte que Corinne Pey, la co‐gérante, leur « répète de sourire “avec les dents” » et les « force à [se] maquiller ». « On a déjà eu une réunion pour ça », rapporte‐t‐elle.
Autoritaire et parfois « humiliante » selon de nombreux témoignages, la patronne ferait aussi à ses jeunes recrues des remarques sur leurs odeurs corporelles et leur tenue.
Théa* a occupé de nombreux postes au bar et dans la salle. Elle se souvient d’un spectacle très misogyne en 2023, de l’humoriste Laurent Regairaz, dit Chicandier. « Il a commencé son spectacle en faisant remarquer que les ouvreuses sont bandantes. Les spectateurs qui venaient se permettaient de harceler les placeuses. Le public a scandé au début du spectacle “À poil!” à une ouvreuse, qui est partie en pleurant, sans que la direction s’en offusque », raconte‐t‐elle.
Sollicitée sur cette question, la direction des 3T ne nous a pas répondu.
Costumes imposés et poids contrôlé
Sur le plateau aussi, de nombreuses injonctions pèseraient sur les comédiennes, notamment autour de la question des costumes. « Pour un rôle, je devais mettre une mini‐jupe qui laissait apparaître mes fesses. Je ne voulais pas, mais je n’étais pas entendue », se souvient Olivia*.
Alice* se remémore, quant à elle, cette robe « très courte et très échancrée » et qui ne lui permettait pas de pouvoir garder un soutien‐gorge, ce qui la mettait mal à l’aise : « Nous avions toutes la même dans la pièce, c’était une taille unique et je trouvais mes collègues beaucoup plus minces et jolies, alors j’angoissais sans oser le dire. Je me suis persuadée que ça pouvait être un défi d’oser mettre ce genre de tenue. »
« Ces contraintes purement esthétiques te font te sentir plus comme un morceau de viande que comme une comédienne »
Sur les douze comédiennes ayant collaboré aux 3T avec lesquelles nous avons échangé, presque toutes auraient eu droit à des remarques sur leur physique. Certaines se seraient vu reprocher d’avoir pris du poids après une grossesse, d’autres auraient entendu leurs seins comparés à « des figues molles ».
De son côté, Sophie Berneyron aurait essuyé des remarques récurrentes sur ses cheveux blancs, qu’elle assume fièrement aujourd’hui. « Ça a été une libération pour moi d’arrêter les couleurs après avoir quitté les 3T ! » Selon la comédienne, qui est partie il y a quatre ans, Gérard Pinter aurait toujours refusé qu’elle arrête les colorations, lui disant « si tu fais ça, tu prendras dix ans ! ».
Stéphane*, un ancien comédien qui a joué à ses côtés, reste marqué par un épisode : « En répétition, Sophie nous a dit qu’elle allait certainement devoir refaire sa couleur. En entrant dans la pièce, Gérard a rétorqué : “Oui, parce que là, tu fais plus vieille que ma grand‐mère.” Le ton n’était pas du tout sympa ».
« Au bout d’un moment, confie Sophie, ces contraintes purement esthétiques te font te sentir plus comme un morceau de viande que comme une comédienne. Comme quand tu te vois imposer de porter des faux seins en silicone pour paraître plus sexy, alors que le texte ne le justifie pas. »
« Je me suis retrouvée sans travail pendant ma grossesse. Il me disait “tu vas être fatiguée” »
Selon plusieurs témoignages, il ne serait pas rare que « Gérard », comme tout le monde l’appelle, contrôle aussi le contenu des assiettes des comédiennes. « Les jours de répétitions, on allait souvent dans une pizzeria. Il parlait beaucoup de régimes, se souvient Alice*. Les autres prenaient toutes des salades, donc j’ai fini par en prendre aussi. Au bout d’un moment, j’ai commandé des pâtes et il m’a fait une réflexion : “Attention, il faut que tu rentres dans ta robe.” J’ai des complexes sur mon poids et j’ai pleuré », relate la comédienne.
Selon nos informations, il serait même arrivé à plusieurs reprises que le couple Pey impose une pesée à des comédiennes de retour de congé maternité. Interrogés sur ce point, les dirigeants du théâtre ne nous ont pas répondu.
Plus discriminant encore, selon de nombreux comédiens interrogés, au moins deux femmes enceintes auraient été mises à l’écart durant leur grossesse. « J’ai joué un rôle où il importait peu que je sois enceinte, mais Pinter m’a remplacée et je n’ai pas reçu le planning. Heureusement, l’équipe de la pièce m’a soutenue », se souvient l’une d’entre elles. « Je me suis retrouvée sans travail pendant ma grossesse. Il me disait que j’allais être fatiguée », témoigne une autre, réintégrée ensuite dans la troupe.
Faire‐valoir et privilèges
Ce rapport problématique aux femmes et ces exigences sur leurs corps ont lieu dans un contexte plus large, où le patron et sa femme se comporteraient comme des monarques, entourés de leur cour. C’est en tout cas l’image que de très nombreuses personnes interrogées dans cette enquête utilisent.
En l’occurrence, un petit groupe composé de femmes et d’hommes détiendrait aux 3T les faveurs du « roi ». Il y a quelques mois encore, lorsque nous démarrions cette enquête, c’était le cas des Clotildes, décrites par Alice* comme « les starlettes des 3T ». C’est toujours le cas de quelques comédiennes et comédiens, fidèles depuis des années pour la plupart. « C’est un microcosme avec quelques divas locales, qui sont ses sbires et ses protégés », résume Mikaël Alhawi, un ancien comédien qui a quitté les lieux de son plein gré, après avoir subi du dénigrement.
Cette garde rapprochée, décrite par Camille Laval, une ancienne employée ayant collaboré en 2019 et 2020, comme « un entre soi clanique », est invitée à des après‐midi au bord de la piscine des patrons ou à des soirées. L’une des dernières en date, l’an dernier, était une fête pour les 60 ans de Corinne Pey. En 2021, une quinzaine de personnes ont été invitées une semaine au ski tout frais payé.
Un ancien employé décrit cette petite cour dont il a fait partie : « Je dirais qu’une bonne dizaine de comédiens sont dans ses petits papiers. Mais parfois, ça ne dure seulement qu’un an ou un an et demi ».
« Quand le roi rit, on rit. Quand il montre quelqu’un du doigt, il faut faire pareil aussi »
Car on peut rapidement passer du soleil à l’ombre. « Certains ont été virés parce qu’ils n’ont pas pris des nouvelles de “Papa” pendant le confinement. Il avait fait une vidéo pour dire qu’il était déçu qu’on vienne prendre juste ce qu’on avait à prendre », se souvient Lionel*, un ancien comédien.
« Gérard est très égocentré, renchérit Émile*, un autre ancien artiste du café‐théâtre. Quand on boit un verre après un spectacle, il faut l’écouter. Quand le roi rit, on rit. Quand il montre quelqu’un du doigt, il faut faire pareil. »
Congédié comme beaucoup d’autres avant et après lui, l’acteur va loin lorsqu’il décrypte la relation qu’il a entretenue avec son ancien patron : « Je considère que je me suis prostitué pendant six ans en acceptant tout. Je n’ai pas été intègre au niveau de mes valeurs ».
Stéphane*, un comédien resté quatre ans aux 3T, reste traumatisé par l’expérience. « On a le sentiment qu’il faut faire attention à tout ce qu’on dit et ce qu’on fait », résume‐t‐il. « On n’est pas nous‐mêmes quand on arrive là‐bas, renchérit Tina*. On rigole aux blagues de Gérard, parfois obscènes. Il faut l’amuser, sinon il se lasse. On est les bouffons du roi. C’est déjà un rôle d’arriver là‐bas. »
Vendredi dernier, se jouait Un putain de conte de fée, une comédie écrite par Gérard Pinter et présentée comme « culte », avec son fils dans le rôle principal. Selon le résumé, « le public se tord de rire, sursaute, participe et surtout devient complice de ce Putain de conte de fée ». Aux 3T, pour beaucoup en interne, le conte de fées tournerait plutôt au cauchemar…
Comédiens et employés dénoncent les méthodes des “Thénardier” des 3T
Cette enquête sur les 3T a démarré lorsque nous avons pris connaissance de la polémique lancée par le collectif féministe Nous toustes 31 au sujet de l’affiche arborant une citation de Gérard Depardieu. Nous avons ensuite interrogé plus d’une vingtaine d’anciens et actuels collaborateurs du café‐théâtre, qui nous ont tous décrit des patrons « tyranniques » employant des méthodes managériales brutales. Ces témoignages nous ont aussi révélé des comportements problématiques à l’égard des femmes et une banalisation, en interne, du sexisme.
Suite à la publication du précédent volet de cette enquête, nous avons reçu plus d’une dizaine de nouveaux témoignages d’anciens collaborateurs et collaboratrices. Tous et toutes ont confirmé avoir souffert, eux aussi, des mêmes mécanismes. Et ce, à différentes époques des 3T.
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