8 avril 2021 – 8 avril 2022. Cela fait exactement un an qu’Olivier Dubois, journaliste indépendant, est retenu contre sa volonté au Mali. Seul otage français dans le monde, ce collaborateur de Libération vivait et travaillait au Mali depuis 2015. C’est à travers une vidéo diffusée le 5 mai 2021 sur les réseaux sociaux qu’il avait lui‐même annoncé son enlèvement à Gao, au nord du pays, un mois plus tôt par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel. Un groupe lié à Al‐Qaida dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Le 13 mars dernier, alors que sa famille était sans nouvelles depuis dix mois, Olivier Dubois est apparu sur une vidéo adressée à ses proches. Si ce film d’un peu plus d’une minute, qui a circulé sur les réseaux sociaux, semble constituer une « preuve de vie » pour le journal Libération, il n’a pu être authentifié et les conditions dans lesquelles il a été tourné restent inconnues.
Sur les images, on voit Olivier Dubois plutôt en bonne santé, s’adressant à sa famille, à ses soutiens et au gouvernement français auquel il demande de « continuer à faire son possible pour œuvrer » à sa libération. Dans cette vidéo dont on ignore si elle a été enregistrée sous la contrainte, l’otage explique être « conscient que son cas est une petite chose face aux défis et aux événements auxquels il doit faire face ».
Olivier Dubois, 47 ans, a couvert la tourmente sécuritaire traversée par le Mali pour plusieurs médias, dont le magazine Point Afrique et Jeune Afrique. Il a reçu le soutien du président de la République Emmanuel Macron début janvier lors de ses vœux à la presse. Une pétition réclamant sa libération a déjà recueilli plus de 82 000 signatures sur le site Change.org. L’occasion aussi de rappeler que Moussa M’Bana Dicko, journaliste malien chef des programmes de la radio Dande Haire (La Voix de Haïre) et Hamadu Nialibouly, journaliste malien travaillant pour la radio Dande Douentza (La Voix de Douentza) sont également retenus contre leur gré dans leur pays.
Mobilisé pour obtenir sa libération le plus rapidement possible, le Club de la presse et de la communication d’Occitanie organise deux évènements de soutien, le 8 avril, à Montpellier et Toulouse. Dans la Ville Rose, une projection‐débat aura lieu à l’espace des Diversités et de la Laïcité (38 rue d’Aubuisson), à partir de 19h30. Une prise de parole précèdera la diffusion du documentaire « Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine », une enquête réalisée par Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova.
Des échanges seront ensuite animés par Brice Vidal, journaliste à 100 % Radio, avec la participation de Ksenia Bolchakova, journaliste pour l’agence CAPA, et Arnaud Froger, responsable Afrique de Reporters sans frontières.
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