« Un quartier qui peut faire peur au premier abord » : à Lyon, la discrète transformation des États‐Unis

Populaire et métissé, ce secteur du 8e arrondissement de Lyon, connu entre autres pour son « marché sauvage », compte parmi les plus précaires de la ville et pâtit d’une réputation « craignos » qui lui colle au crépi. Des initiatives solidaires luttent toutefois contre cette image et commencent à modifier la physionomie des « États ».

1-Un des célèbres murs peints de la cité Tony Garnier, gérée par Grand Lyon Habitat. Crédits Moran Kerinec
Un des célèbres murs peints de la cité Tony Garnier, gérée par le bailleur social Grand Lyon Habitat. Photo : Moran Kerinec.

Visage fermé, bras croisés. Ce jour‐là, Olivier Berzane n’a pas l’air très à son aise. Autour du maire écologiste du 8e arrondissement de Lyon, plusieurs centaines de personnes alignent à même le sol des paires de chaussures, des vêtements, des produits alimentaires et autres objets en tous genres. Certains sont là pour arrondir les fins de mois, comme cette mère de famille qui vend des beignets avec sa fille. D’autres présentent l’allure de professionnels, avec une quantité impressionnante de produits encore emballés. La plupart officiaient auparavant sur les marchés parallèles des Minguettes ou de la Guillotière, tous deux démantelés ces dernières années.

Au milieu, une poignée de policiers municipaux semble dépassée. Une dame chargée de ballots de linge leur demande avec un sourire de se décaler, car ils sont sur « [sa] place ». Surnommé « le marché de la misère », ce bazar s’installe trois fois par semaine sous la halle de la place du 8‑mai‐1945, au cœur du quartier des États‐Unis. Une brocante sauvage qui a

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Publié le

Temps de lecture : 12 minutes

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Par Oriane Mollaret (texte) et Moran Kerinec (photos)

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