Lamy et la multiplication des adhérents PS

Revue de presse du 11 au 18 mars : quatre infos sur la région lilloise repérées par Mediacités.

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Lamy et la multiplication des adhérents PS

Qui a dit que le parti socialiste était en crise ? Une section PS lilloise a enregistré d’un coup une vague de 39 nouveaux adhérents, faisant ainsi plus que doubler des effectifs limités jusqu’ici à 36. Se penchant sur cette « troublante attractivité », la Voix du Nord note que six membres d’une même famille ont ainsi pris leur carte au PS. Autres « bizarreries » soulignées par le quotidien, la présence parmi ces nouveaux convertis « d’au moins 7 agents municipaux et aussi celle de responsables associatifs qui ont bénéficié de la réserve parlementaire du candidat socialiste [François Lamy] aux élections législatives dans la première circonscription » (nous vous avions révélé comment celui qui est encore député de la sixième circonscription de l’Essonne a consacré les deux tiers de sa réserve parlementaire, soit 84 000 euros, à dix bénéficiaires lillois : clubs de foot, maison de quartier, comité d’animation…). Façon de dire que François Lamy pourrait être à l’origine de ce miracle. La réalité n’est en fait pas aussi simple comme Mediacités vous le racontera, lundi 20 mars, jour du bureau fédéral du PS, puisque nous avons aussi enquêté sur cet afflux de militants…

Saint‐Sauveur enfin débloqué mais…

« A Lille, le quartier Saint‐Sauveur va enfin sortir de terre ». Ce titre de France Bleu célèbre la cession à la Métropole Européenne de Lille de la dernière parcelle de l’ancienne gare de fret Saint‐Sauveur qui appartenait encore à la SNCF. Une parcelle qui bloquait l’édification d’un tout nouveau quartier de 23 ha en centre‐ville comprenant 2500 logements, 55 000 m² de bureaux, 25 000 m² de commerces, un espace de co‐working et une piscine olympique. Signée en grande pompe vendredi par la ministre du logement Emmanuelle Cosse, cette vente met fin à une « situation foncière ubuesque » qui durait depuis plus de 10 ans note Le Moniteur. « Il y avait un blocage très fort de la part de Réseau Ferré de France qui ne voulait pas vendre ces terrains à la ville », a rappelé la ministre à l’AFP. Le prix de 7 millions d’euros finalement acté pour les 13 derniers hectares est en effet 7 fois moins élevé que ce que demandait RFF. Il aura fallu le vote en 2013 de la loi dite « de mobilisation du foncier public » pour permettre à l’Etat de vendre ces terrains à un prix inférieur à leur valeur vénale. Reste un dernier problème, la part accordée aux espaces verts : 7 ha sur 23. C’est trop peu pour les initiateurs d’une pétition qui a déjà recueilli près de 9000 signatures et qui réclame la création d’un véritable poumon vert, relève 20 minutes.

Les dessous de la chasse aux écolos à la Région

Mediacités s’en était fait l’écho : Guy Harlé d’Ophove, patron des chasseurs de l’Oise et président de la commission environnement des Hauts‐de‐France, n’a jamais caché sa volonté de couper les vivres aux associations écolos. Le Canard Enchaîné raconte ainsi les déboires du « Groupement pour la défense de l’environnement dans l’arrondissement de Montreuil‐sur‐Mer » (GDEAM) dont la subvention de 90 000 euros vient d’être supprimée, ce qui l’a conduit à licencier un salarié. Rien de neuf apparemment sauf qu’il ne s’agirait pas simplement de sanctionner un comportement « anti‐chasse ». Le journal satirique cite un récent courrier de Guy Harlé d’Ophove dans lequel il dénonce les « écologistes sectaires qui jouent les justiciers de la nature en attaquant devant les tribunaux les autres usagers et en bloquant le développement économique dont notre région a besoin ». Or le GDEAM a attaqué en justice pas moins de 23 permis de construire délivrés par le maire LR du Touquet, Daniel Fasquelle. Des permis illégaux qui ont tous été annulés. Et le Canard d’en conclure : « On comprend mieux cette furie anti‐verte ».

A Lille et Valenciennes, les nouveaux stades coûtent cher

La perte record du LOSC la saison dernière est en partie causée par la chute des recettes de billetterie. Et dans ce contexte, le stade Pierre Mauroy, loin d’être un atout, se transforme au contraire en boulet. C’est ce qui ressort d’un rapport de 290 pages établi en octobre 2016 par l’Inspection générale des finances (IGF) mais ressorti opportunément par le site de BFMTV. Consacré aux « leviers de la puissance publique dans le développement de la filière économique du sport », ce rapport se penche notamment sur les clubs ayant bénéficié d’un nouveau stade entre 2011 et 2013. A savoir, outre le stade Pierre Mauroy, les enceintes du Hainaut à Valenciennes, Océane au Havre et Allianz Riviera à Nice. Or, si les experts de l’IGF constatent bien une hausse de la fréquentation dans l’année qui suit la livraison (+139 % par exemple à Lille), cet effet nouveauté s’estompe aussi très vite : ‑25 % entre les saisons 2012–2013 et 2015–2016 à Lille, ‑43 % à Valenciennes. Et comme parallèlement, l’entrée dans un stade plus grand se traduit par une augmentation du coût d’exploitation, l’impact est au final « négatif pour tous les clubs », tranche l’IGF.

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Par Yves Adaken