Deux ans de démissions en série au sein d’une majorité municipale tourmentée, suivis de huit mois d’une campagne municipale houleuse… Entre Gérard Allard, le maire (PS) battu et Hervé Neau, son ancien adjoint, le passage de relais promettait d’être tendu. Il le fut. Et augure de semaines compliquées pour le nouveau maire.
« J’ai vécu une semaine d’enfer. Il n’y a eu ni transition, ni transmission, ni accès au bureau du maire. Rien. Du coup, j’ai travaillé 50 heures depuis chez moi en rencontrant le DGS [directeur général des services, Ndlr] tous les jours ». Le nouveau maire de Rezé, Hervé Neau respire un coup, seul dans le gymnase encore vide de la Trocardière qui servira au conseil municipal d’installation dans une heure. « Moi même je n’y croyais pas du tout. Là c’est une taule » laisse échapper ce directeur d’école, tête de liste de Rezé citoyenne (divers gauche, 60,62 % des voix).
Cette « taule » c’est le maire sortant PS, son ex‐mentor, Gérard Allard, qui l’a prise sur la tête, le 28 juin en ne recueillant que 22,73% au second tour de l’élection municipales. À en partir en catimini ce dimanche‐là