Procès Castelain : un « marché de rien » qui fleure bon le favoritisme

Durant près de dix heures, la Cour d’appel de Douai est revenue en profondeur sur un cas éventuel de favoritisme lors de la passation d’un marché de relations publiques par la MEL puis de l’embauche d’une connaissance du président Castelain. Une journée haute en tensions... et en pleurs.

Bruno Cassette, Constance Tembremande et Damien Castelain le 22 septembre à l'ouverture de leur procès en appel. Photo Matthieu Slisse pour Mediacités.

Y a‑t‐il eu favoritisme ou pas dans l’attribution, en juin 2016, d’un marché public de 50 000 euros pour la réorganisation du service de presse de la Métropole européenne de Lille (MEL) à Constance RP, la société unipersonnelle de Constance Tembremande ? La Cour d’appel de Douai a consacré plus d’une journée d’audience pour ce « marché de rien », selon l’expression de Bruno Cassette, l’ancien directeur général des services (DGS) de la MEL). Un « marché de rien » par comparaison aux centaines de marchés publics dotés de montants autrement plus importants traités chaque année par la collectivité. Mais un marché sensible aussi parce qu’il porte sur l’image de l’institution et qu’il émane du président.

Tout laisse à penser que le marché était cousu de fil blanc. La proximité – relative mais réelle – de Constance Tembremande avec Damien Castelain, ses liens privilégiés avec différents salariés de la MEL, la formulation du cahier des charges qui épousait étrangement les termes de l’offre de services spontanée envoyée par Constance Tembremande à son « Très cher président »… Lors d’une perquisition, des documents internes à la MEL (dossiers ou communiqués de presse, fichiers de journalistes…) ont même été retrouvés sur l’ordinateur personnel de Constance Tembremande alors qu’elle n’avait pas encore été auditionnée pour décrocher le marché !

https://www.mediacites.fr/justice/lille/2025/09/23/la-grosse-bourde-qui-condamne-deja-le-president-de-la-metropole-de-lille/
« Ma vie a été brisée »
La chronologie implacable, mise au jour par les enquêteurs, met à mal les prévenus. L’avocat général Antoine Berthelot se fait incisif en …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Envie de lire la suite ?

1€ le premier mois

Puis 7,90€ par mois

Je teste !

  • Accès aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • 100 % indépendant, avec 0 % de publicité
  • Résiliation facile à tout moment

Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Jacques Trentesaux