Y a‑t‐il eu favoritisme ou pas dans l’attribution, en juin 2016, d’un marché public de 50 000 euros pour la réorganisation du service de presse de la Métropole européenne de Lille (MEL) à Constance RP, la société unipersonnelle de Constance Tembremande ? La Cour d’appel de Douai a consacré plus d’une journée d’audience pour ce « marché de rien », selon l’expression de Bruno Cassette, l’ancien directeur général des services (DGS) de la MEL). Un « marché de rien » par comparaison aux centaines de marchés publics dotés de montants autrement plus importants traités chaque année par la collectivité. Mais un marché sensible aussi parce qu’il porte sur l’image de l’institution et qu’il émane du président.
Tout laisse à penser que le marché était cousu de fil blanc. La proximité – relative mais réelle – de Constance Tembremande avec Damien Castelain, ses liens privilégiés avec différents salariés de la MEL, la formulation du cahier des charges qui épousait étrangement les termes de l’offre de services spontanée envoyée par Constance Tembremande à son « Très cher président »… Lors d’une perquisition, des documents internes à la MEL (dossiers ou communiqués de presse, fichiers de journalistes…) ont même été retrouvés sur l’ordinateur personnel de Constance Tembremande alors qu’elle n’avait pas encore été auditionnée pour décrocher le marché !
https://www.mediacites.fr/justice/lille/2025/09/23/la-grosse-bourde-qui-condamne-deja-le-president-de-la-metropole-de-lille/
« Ma vie a été brisée »
La chronologie implacable, mise au jour par les enquêteurs, met à mal les prévenus. L’avocat général Antoine Berthelot se fait incisif en …