Chantage à la mairie de Saint‐Étienne : sept jours de procès et de la prison ferme requise contre Gaël Perdriau

Au terme de sept jours de procès, le parquet a requis cinq ans de prison dont trois ferme avec exécution provisoire contre Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Étienne et trois autres prévenus sont soupçonnés d’avoir piégé et fait chanter l’ancien premier adjoint, Gilles Artigues, à l'aide d'une vidéo intime. Mediacités résume les moments clefs de l'audience.

Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau et son avocat Jean-Felix Luciani au tribunal correctionnel de Lyon, le 26 septembre 2025. Photo : Sipa

Comment ce chantage odieux et aux ressorts homophobes, inédit dans la vie politique française, a‑t‐il pu exister et prospérer si longtemps ? Comment le maire d’une des plus grandes villes de France et ses collaborateurs ont‐ils pu fomenter un complot visant à neutraliser un potentiel adversaire politique, membre de leur propre majorité municipale, au moyen d’une vidéo intime tournée à son insu ?

Pendant sept journées d’audience, du 22 au 30 septembre, le maire de Saint‐Étienne Gaël Perdriau, son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint à l’éducation Samy Kéfi‐Jérôme et le communicant Gilles Rossary‐Lenglet ont livré leurs explications et leurs lignes de défense dans ce scandale révélé par Mediapart en 2022. Un procès très suivi par les habitants de Saint‐Étienne, dont certains ont fait le déplacement à Lyon pour assister à l’audience [lire notre reportage].

https://www.mediacites.fr/decryptage/lyon/2025/09/22/chantage-a-saint-etienne-le-proces-inedit-dun-maire-au-bord-de-labime/

Mediacités vous propose un résumé des débats qui se sont déroulés au sein du tribunal correctionnel de Lyon, sur la base des comptes‐rendus quotidiens publiés par notre partenaire Mediapart, ainsi que sur ceux du Progrès, qui a suivi les auditions en direct. 
Jour 1 : La « honte » de Samy Kéfi‐Jérôme, la « hargne » de Gilles Rossary‐Lenglet 
Lundi 22 septembre, la première journée d’audience a logiquement mis en scène les deux auteurs du piège sur le plan « opérationnel ». Samy Kéfi‐Jérôme, l’ancien adjoint à l’éducation de Saint‐Étienne, et le communicant Gilles Rossary‐Lenglet, qui partageait sa vie à l’époque des faits. Tous deux sont soupçonnés d’avoir organisé une soirée pour filmer Gilles Artigues en compagnie d’un escort à l’occasion d’un déplacement à Paris, en janvier 2015. Bien que liés par les faits qui leurs sont reprochés, tous deux ont adopté des attitudes très différentes face aux juges.

Samy Kéfi‐Jérôme a répété sa « honte », a admis avoir commis des actes « graves, inadmissibles, inexcusables » et avoir « abîmé le statut de l’élu ». Il a néanmoins maintenu n’avoir été qu’un exécutant d’un piège manigancé par Gilles Rossary‐Lenglet et par …

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Par Mathieu Périsse

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