Il est en tournée pour sa campagne depuis un an déjà. David Guiraud s’est lancé très tôt dans la course pour la mairie, avec de grandes ambitions. Celui qui avait été réélu dans un fauteuil après la dissolution de l’Assemblée nationale avec 76,7% des voix comptait bien surfer sur la vague avec sa liste “Fiers de Roubaix”, provoquant l’ire d’une grande partie de la gauche qui voyait d’un mauvais œil sa candidature lancée en indépendant.
Depuis, il a multiplié les rencontres et les moments d’échange dans une ville qui l’a adopté, lui, qui à 32 ans est né à Paris dans une famille déjà très engagée en politique – son père est lui‐même élu socialiste – et qui a grandi en Seine‐Saint‐Denis. Pour ce premier meeting, David Guiraud a soigné le style, osant les vers, usant du slam pendant près d’une heure trente, avant de prendre un bain de foule et d’enchaîner les selfies. Mediacités a donc choisi de rendre compte de cette rencontre en musique.
La salle
Pour son récital, David Guiraud a vu les choses en grand. Il a choisi de dérouler ses couplets dans la salle municipale Henri Watremez. Cet ancien hospice situé à deux pas de la Grand Place (et de la mairie, face à laquelle le député a inauguré son QG de campagne il y a quelques semaines) accueille de nombreux grands événements festifs et culturels. Le nom du lieu n’est pas anecdotique. Comme David Guiraud l’a très vite souligné, « Roubaix est, au XIXe siècle, la première grande ville à devenir socialiste ». Engagé au Parti ouvrier français, révolutionnaire et marxiste, Henri Watremez, habitant du Pile, a ensuite adhéré à la SFIO (ex‐PS). Il a été, entre 1902 et 1934, un élu important de la capitale du textile. LFI avait déjà organisé un meeting dans cette salle en avril dernier, pour aborder l’idée d’une sixième République avec David Guiraud et les députés Mathilde Panot et Pierre‐Yves Cadalen.  …