Le tribunal de Lille a ordonné, suite à une citation directe à l’initiative des parents de Simon Guermonprez, le renvoi de l’Université de Lille devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire » et « bizutage ».
La procédure avait fait l’objet de nombreux reports, tout comme le procès lui‐même. L’Université de Lille se tiendra bien sur le banc des prévenus le 20 janvier 2026 aux côtés des trois étudiants organisateurs jugés pour « bizutage » et « complicité de bizutage » lors d’une soirée d’intégration en médecine organisée à l’été 2021. Ce soir du 9 juillet, l’étudiant de 19 ans très alcoolisé avait fait tomber son téléphone au dessus d’un pont et avait été percuté par un camion, en descendant le récupérer. Le chauffeur routier est lui aussi amené à comparaître pour « homicide involontaire ».
La présence de l’établissement d’enseignement supérieur à ce procès fait suite à une citation directe des parents de Simon Guermonprez, qui souhaitent dénoncer les « manquements incontestables » de la faculté, en s’appuyant notamment sur le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), dont Mediacités avait publié de larges extraits. Un rapport auquel ils ont eu accès en août 2024, soit trois ans après le décès de leur fils.
Bizutages : la fac de médecine de Lille compte toujours ses morts
Depuis 2015, une charte ministérielle impose aux établissements de l’enseignement supérieur de veiller à ce que les règles de sécurité soient appliquées dans ce type de soirées, y compris lorsqu’elles ont lieu à l’extérieur de l’Université. Le tribunal devra donc déterminer si l’Université a manqué à ses engagements. Les parents de Simon Guermonprez espèrent que la reconnaissance de la responsabilité de la faculté permettra d’« éviter d’autres accidents et décès ».
[Cet article a été mis à jour le 26 juin 2025, à 16 h 23]
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