Dans une tribune, celui qui n’est pas encore officiellement candidat aux municipales à Lyon avance une liste de 6 propositions pour « apaiser les rues ». Trois d’entre elles sont déjà en vigueur, au moins en partie.
Dans le jargon de la communication politique, on appelle cela « trianguler » : s’aventurer sur le terrain de l’adversaire pour lui piquer thèmes et idées. C’est le jeu auquel s’adonne le presque‐candidat à la mairie de Lyon Jean‐Michel Aulas.
La semaine dernière, il proposait la gratuité des transports en commun pour les Lyonnais dont les revenus ne dépassent pas 2500 euros. Non sans se prendre les pieds dans le tapis… L’ancien patron de l’OL, plus habitué au cours de sa carrière aux vols en jets privés qu’aux rames de métro, prenait l’exemple d’un retraité avec une pension de 1500 euros qui paierait 50 euros par mois pour emprunter les TCL. Or, comme s’est empressé de le tacler Bruno Bernard, le président écologiste de la métropole de Lyon, l’abonnement au réseau de transports en commun à 50 euros n’existe pas et un retraité non imposable peut en bénéficier d’un à 10,50 euros…
Pas de quoi décourager celui qui s’exprime toujours en précisant « si je suis candidat ». Ce jeudi 12 juin, il publie dans Tribune de Lyon « six propositions pour faire baisser les tensions dans l’espace urbain ». Objectif : surfer sur une supposée grogne ambiante contre les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes. Mais aussi, donc, jeter une pierre dans jardin des écologistes qui ont fait des mobilités l’une, si ce n’est la priorité de leur action.
Sauf qu’au moins trois des six idées de l’homme d’affaires