La préfecture de Loire-Atlantique exige de l'industriel qu'il accroisse sa surveillance de ces « polluants éternels », utilisés massivement pendant des années pour la protection anti-incendie du site.
La raffinerie Total de Donges sous haute surveillance… Mercredi 26 novembre, la préfecture de Loire‐Atlantique a publié un arrêté renforçant ses exigences en matière de contrôle de la pollution aux PFAS du site pétrolier et de ses alentours. Si ces « polluants éternels » étaient encore inconnus du grand public il y a quelques années, ils sont désormais considérés comme à l’origine de l’une des plus graves crises de pollution jamais connue. À l’échelle mondiale comme locale.
Toxiques, extrêmement volatiles et persistantes, ces substances per‐ et polyfluoroalkylées (PFAS) issues de la chimie de synthèse contaminent non seulement les eaux et les sols de la planète entière, mais aussi le sang de tous ceux qui y vivent. Rien d’étonnant donc à ce que l’on cherche à les surveiller.
Une pollution peut en cacher une autre
Mais, pourquoi à la raffinerie Total de Donges qui pourtant n’en produit pas, comme le rappelle la préfecture de Loire‐Atlantique dans son arrêté ? Tout simplement parce que les PFAS ont longtemps compté parmi les composants des mousses fluorées utilisées sur le site pour prévenir et contenir les incendies de liquides inflammables. C’est ainsi qu’en décembre 2022 une fuite de 770 000 litres d’hydrocarbures a engendré l’un des plus importants épisodes de dispersion de PFAS enregistré en France. Une pollution peut parfois en cacher une autre…
Lors de cet incident, une journée de grand vent, ces fameuses mousses avaient été utilisées massivement, au point de finir par être retrouv …