Bizutage : les étudiants en médecine de Lille ne voient (presque) pas le problème

Mediacités a mis la main sur un document confidentiel qui confirme le rôle central de l’alcool et suggère des pistes d’encadrement. Problème : les étudiants sondés sur leur vision des soirées d'intégration ne semblent pas avoir pris conscience du danger qu'elles représentent, malgré les deux accidents mortels de ces dernières années.

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Soirée d'intégration de la faculté de médecine de Lille. Photo partagée sur les réseaux sociaux, anonymisée par Mediacités.

Circulez, y’a rien à voir ? A première vue, telle semble être l’opinion des étudiants de la faculté de médecine de Lille au sujet des soirées « d’intégration » organisées chaque année à partir de septembre, à en croire un vaste sondage par l’université. En 2021, un étudiant admis en deuxième année, Simon Guermonprez, est mort au retour de l’une d’elle, poussant l’administration à lancer une mission sur ces « événements festifs ». Alors que la rentrée universitaire approche, Mediacités s’est procuré le rapport, bouclé en avril 2022 mais jamais rendu public, après un recours auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).

La faculté a sondé 429 étudiants et les chefs des huit groupes d’intégration composés chacun d’environ 40 à 120 futurs médecins. Si nos précédentes enquêtes ont prouvé que le bizutage prospère toujours, eux, sans surprise, nient toute illégalité. En 2021–2022, les deux‐tiers des deuxième année ont intégré l’un de ces collectifs autogérés, jugés indispensables à leur vie sociale. « Plusieurs chefs de groupes ont ainsi fait valoir les valeurs de solidarité, d’entraide, de complicité ou de reconnaissance mutuelle qui y régnait », note le rapport.

Alors que des photos et vidéos partagées sur les réseaux sociaux témoignent de propos sexistes, d’alcoolisation …

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Temps de lecture : 3 minutes

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Par Alexia Eychenne