L’omerta a volé en éclats. Le 2 septembre dernier, Mediacités révélait qu’un entraîneur du FC Lyon, plus grand club de football amateur de l’agglomération (1400 licenciés), avait été incarcéré après l’ouverture d’une information judiciaire pour « agression sexuelle, exhibition sexuelle, corruption de mineur, détention d’images à caractère pédopornographique et atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne ». Jusqu’en mars 2025, ce coach, décrit comme « un prédateur » par plusieurs interlocuteurs de notre précédent article, s’occupait des U15 féminines du FC Lyon, soit les joueuses de moins de 15 ans. Avant de soudainement disparaître du banc de touche après son arrestation.
Jusqu’à présent, le club n’avait pas jugé nécessaire d’avertir ses jeunes footballeuses et leurs parents des raisons du départ de l’ancien entraîneur, qu’on appellera par son prénom, Bradley. A l’inverse de l’AS Villeurbanne. Dans la précédente association où le coach encadrait des adolescentes (jusqu’à la fin de l’année 2023), les responsables avaient convoqué les familles concernées après avoir eu connaissance de l’enquête judiciaire, pour « que les langues se délient ».