Les volleyeuses des Neptunes de Nantes viennent de boucler leur saison à une excellente troisième place du championnat, une finale de Coupe de France et un titre en Supercoupe. Pourtant, l’équipe féminine ne sera plus professionnelle la saison prochaine, afin d’éviter que le club ne disparaisse complètement avec ses 450 licenciés amateurs. Sa direction vient de l’annoncer ce 7 juin dans un communiqué amer qui regrette la « gestion instable [sic], parfois opaque, que nous avons dû reprendre en urgence » à l’été 2024. En effet, c’est à cette date que le groupe Réalités a brutalement largué les amarres, laissant une ardoise d’un million d’euros (pour un budget de 1,7 million).
Les Neptunes… Le nom est hérité des ambitions démesurées de Yoann Choin‐Joubert, le PDG du promoteur immobilier nantais. En 2022, le groupe rachète l’ex-Volley-Ball Nantes, deux ans après avoir mis la main sur le Nantes Atlantique Handball. L’objectif : créer un club omnisports performant et médiatique. Pas loin de 10 millions d’euros y sont injectés au fil des ans pour en faire la tête de gondole sportive d’une stratégie clinquante de développement tous azimuts par l’endettement, en France comme à l’étranger, visant bien au‐delà de la seule promotion immobilière. Sport, stades, hôtellerie, crèches, ephad, etc… Réalités veut toucher à tout et partout. Plus dure sera la chute.