Municipales 2020 : les quatre leçons de la large victoire de Johanna Rolland à Nantes

Confortablement réélue avec près de 60 % des voix lors du second tour des élections municipales, la maire de Nantes entamera vendredi un second mandat. Avec les écologistes dans sa majorité. Et la droite sur les bancs de l'opposition. Rien de neuf sous le soleil nantais ? Pas tout à fait. Car ce large succès cache des contraintes nouvelles.

JRdiscoursvictoire
Johanna Rolland, à l'hôtel de ville de Nantes pour célébrer sa victoire à l'élection municipale de 2020. / Photo : capture vidéo Ville de Nantes

C’était une soirée électorale plutôt sobre. Marquée par le contexte : la crise sanitaire qui a entraîné le – long – report du second tour et une abstention exceptionnelle, flirtant à Nantes avec les 70%. Quelques effusions de joie dans le camp des Johanna Rolland, qui conserve son fauteuil de maire avec une large avance (59,67% des voix). Quelques mines compassées dans celui des vaincues, Laurence Garnier (LR – 27,61%) et Valérie Oppelt (LREM – 12,71%), qui n’ont jamais pu inverser une tendance déjà mal embarquée le 15 mars dernier. Le tout restant finalement très mesuré.

Ainsi s’est donc achevée cette curieuse élection municipale, disputée dans des conditions inédites mais pourtant sans surprise. Un an, ou presque, après le début de la campagne, Johanna Rolland rempile à la mairie pour un second mandat, à la tête d’une majorité large et composite, où figurent toujours les écologistes. De leur côté, Laurence Garnier et la droite retrouvent les bancs de l’opposition, un peu moins nombreux qu’auparavant, mais flanqués de quelques petits nouveaux, les élus du groupe En Marche… Alors, rien de neuf sous le soleil nantais ? Pas tout à fait.
1 – Record d’abstention et nouvelles exigences démocratiques
Massif, colossal, historique… Dimanche soir, toute la batterie de superlatifs était de sortie pour qualifier le niveau d’abstention atteint lors de ce scrutin décidément hors normes. En France, 58,4% des électeurs inscrits sur les listes électorales ne s’étaient pas déplacés pour mettre leur bulletin dans l’urne (22 points de plus qu’en 2014). En Loire‐Atlantique, ils étaient 64,3% (+29). A Nantes, 69,1% (+23)… De quoi tempérer largement la joie de la victoire. « Le pacte démocratique est ébranlé », notait d’ailleurs Johanna Rolland, en préambule de son discours. « L’abstention nous oblige, renchérissait à ses côtés Julie Laernoes, son alliée écologiste. Il faudra exercer le pouvoir différemment : dans la consultation, la concertation ».

Il faudra en tout cas trouver une solution pour impliquer à nouveau les citoyens dans …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes

Les informations exclusives de Mediacités sont le fruit du travail de nos rédactions locales. Soutenez un média 100% indépendant avec 0% de publicité !
Je m’abonne pour 69 € par an ou 7,90 € par mois

  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • J’empêche les pouvoirs locaux de gouverner en rond
  • Je peux résilier mon abonnement à tout moment et facilement

Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Benjamin Peyrel