Les « dark kitchen » à Lille, ces restaurants qui voudraient rester dans l’ombre

Depuis l’irruption du Covid-19, les restaurants dédiés uniquement à la livraison se multiplient dans le centre-ville de Lille. Un concept tendance qui attire des jeunes entrepreneurs, très soucieux de leur image de marque. Zoom sur une révolution silencieuse de nos pratiques alimentaires.

2021-11-dark-kitchen-lille
Contrairement aux apparences, l'enseigne Kitchn'box, située boulevard de Belfort à Lille, est bel et bien ouverte. Elle héberge plusieurs restaurants sans salle, intégralement dédiés à la livraison. / Photo : Pierre Leibovici

C’est l’heure du dîner, pas eu le temps de faire les courses, et dehors, il pleut à grosses gouttes sur la capitale des Flandres ? Heureusement, les applications de livraison sont là. Un tour sur notre smartphone et nous voilà confrontés à un déluge de propositions. Cuisine indienne, vietnamienne, mexicaine… Le nombre de repas préparés à deux pas de chez soi est impressionnant. Signe que les restaurants sont bel et bien sortis de la crise économique due au Covid‐19 ?

Pas si simple. Car de plus en plus de plats proposés sur ces applications sont élaborés dans des « dark kitchen », des restaurants sans salle, dédiés à la livraison, et composés uniquement d’une cuisine. Sur l’interface de Deliveroo ou d’Uber Eats, rien ne les distingue des restaurants traditionnels. Ils pourraient cependant dangereusement leur faire de l’ombre.          

« Les « dark kitchen » ? Jamais entendu parler »

Impossible de quantifier le phénomène dans l’agglomération lilloise. Contactée par téléphone, la Chambre de commerce de Lille semble loin du compte : « Les « dark kitchen » ? Mais qu’est-ce que c’est ? Jamais entendu parler, je vais me renseigner… ». Même constat du côté de l’Insee, chargée notamment de la démographie des entreprises : les « dark kitchen » rentrent tantôt dans l’activité de traiteurs, tantôt de restauration rapide. Si bien que, pour prendre la mesure du phénomène, il faut pour le moment s’en remettre au décompte des livreurs à vélos sillonnant les rues de la métropole.
Une cuisine, plusieurs restaurants
Lever le voile sur les « dark kitchen » est d’autant plus épineux que leur définition pose question. Les start‐ups qui les ont lancées prennent le nom « d’incubateurs culinaires », de …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Profitez de deux jours pour lire cet article et parcourir tous nos autres contenus :

En renseignant votre adresse e‑mail, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse e‑mail à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • Accédez aux 4 éditions de Mediacités gratuitement (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse) pendant 48 heures
  • Découvrez un média 100% indépendant et sans aucune publicité

Notre survie dépend de vous

Un journalisme local indépendant, sans publicité, avec chaque semaine des enquêtes introuvables ailleurs : voilà ce que vous propose Mediacités. En vous abonnant aujourd’hui, vous pouvez faire la différence.
Je m’abonne

  • Accès aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • 100 % indépendant, avec 0 % de publicité
  • Résiliation facile à tout moment

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Marion Rivet