Le procureur‐adjoint du tribunal de Boulogne‐sur‐mer sanctionné et muté après avoir harcelé des femmes pendant des années

Le numéro 2 du parquet boulonnais a été rétrogradé et exilé hors de la Côte d’Opale par le conseil supérieur de la magistrature pour des faits de harcèlement commis depuis 2016 sur une vingtaine de femmes : greffières, assistantes de justice, magistrates ou partie civile. Mais la lenteur de la mesure disciplinaire interroge.

Audience solennelle tribunal Boulogne
Audience solennelle au tribunal de Boulogne-sur-mer en septembre 2023. Photo d'illustration : DR / philippefait.fr

C’est un coup de tonnerre dont l’écho résonne quelques semaines après avoir retentit. Philippe Sabatier, le vice‐procureur de la République au tribunal judiciaire de Boulogne‐sur‐mer, a été lourdement sanctionné par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Dans un avis du 1er juillet dernier, le « conseil de discipline » des magistrats dénonce un « manquement à l’honneur, à la délicatesse et à la dignité du magistrat » et punit sévèrement son auteur d’un « abaissement d’échelon assorti du déplacement d’office » pour des faits de harcèlement.

Cet avis ne donne pas le nom du magistrat concerné ni celui du tribunal judiciaire où il exerce. Mais Mediacités est en mesure d’affirmer qu’il s’agit bien du procureur de la République adjoint de Boulogne‐sur‐mer. Actuellement en congé, celui‐ci nous a renvoyé vers le procureur chargé des relations avec la presse qui nous a déclaré qu’il n’avait « aucun commentaire à faire sur cette affaire » et qu’il ne « confirme rien ». « Je vous invite à prendre attache avec la nouvelle nouvelle procureure de la République qui arrive le 1er septembre », a‑t‐il ajouté.

Mais qu’a fait l’ancien bras droit du procureur de la circonscription judiciaire du Boulonnais et du Calaisis pour être rétrogradé et expulsé de la Côte d’Opale ? Les faits sont graves, récurrents et massifs.

« Par l’envoi de SMS ou de courriels à caractère privé et au contenu déplacé sur les lignes personnelles de collaboratrices de la juridiction, captées sans leur accord, ou sur leurs courriels professionnels, le magistrat a manqué à ses devoirs de dignité, de d …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Envie de lire la suite ?

1€ le premier mois

Puis 7,90€ par mois

Je teste !

  • Accès aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • 100 % indépendant, avec 0 % de publicité
  • Résiliation facile à tout moment

Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Morgan Railane, Aletheia Press