Agglomération de Lyon : dix projets anachroniques dans « le monde d’après »

Entrepôt Amazon, « gigamarché » Leclerc de Meyzieu, bétonisation de La Terre des lièvres à Caluire-et-Cuire… Alors que Gérard Collomb vient de renoncer à son périphérique ouest et que la crise sanitaire nous invite à repenser nos façons de nous déplacer ou de consommer, Mediacités a recensé et cartographié les projets de l’agglomération lyonnaise en totale contradiction avec une nécessaire remise en cause de notre modèle de développement.

Lyon-ANdia
L'agglomération de Lyon s'étend en direction de l'Est. Photo : Andia.

Retiendrons‐nous les leçons de la crise du Covid‐19 ? Alors qu’a débuté, la semaine dernière, avec le déconfinement, le lent processus de « retour à la normale », à quoi ressemblera le monde de l’après-coronavirus ? Impossible, bien sûr, de répondre à ces questions. Elles peuvent toutefois se décliner domaine par domaine. Notre approvisionnement alimentaire est devenu un enjeu majeur – mettant en lumière les circuits courts et leurs limites actuelles : continuerons‐nous à bétonner des terres agricoles ? À étendre, toujours plus, les grandes surfaces commerciales au détriment des commerces de proximité ? La limitation des échanges internationaux a démontré notre dépendance aux importations : continuerons‐nous à construire des entrepôts logistiques géants, où transitent des produits fabriqués à l’autre bout du monde ? De nombreux scientifiques analysent la pandémie actuelle comme une conséquence des atteintes de l’Homme à la biodiversité : continuerons‐nous à détruire des espaces naturels pour, au choix, de nouvelles zones industrielles ou des tronçons autoroutiers ?

Ces interrogations sont d’ordre global. Elles sont tout autant d’ordre local. Déjà alertés par l’urgence climatique, nous voilà incités, à la faveur de la crise sanitaire, à repenser notre modèle de développement, nos modes de consommation et de déplacement. Les appels à changer d’ère se sont multipliés depuis l’apparition du coronavirus. Un des derniers en date émane de l’ancien ministre Nicolas Hulot. Baptisé « Le temps est venu », son manifeste égrène 100 principes et cinq « propositions politiques » dont la numéro 2 n’est autre que financer la transition grâce à « une dotation exceptionnelle » de plusieurs milliards d’euros destinée aux collectivités territoriales.

Des vœux pieux ? Mediacités a recensé, à l’échelle de l’agglomération lyonnaise, les projets qui font fi de toute remise en cause [voir notre carte interactive ci‐dessous]. Des projets anachroniques dans « le monde d’après ». « Anneau des sciences » (le périphérique ouest abandonné ce mardi 19 mai par son principal promoteur, le maire de Lyon Gérard Collomb), gigantesque entrepôt d’Amazon à Saint‐Exupéry, bétonnage de la zone maraîchère de La Terre des lièvres à Caluire‐et‐Cuire, agrandissement du Leclerc de Meyzieu… Si notre liste 

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Par Elise Moreau, avec Nicolas Barriquand