Tout ça pour ça ? Avec 5,4 millions d’euros de dépenses déclarées, la campagne de Marion Maréchal, alors candidate pour le parti Reconquête ! d’Eric Zemmour, s’est révélée être l’une des plus coûteuses des dernières élections européennes, en juin 2024. La somme dépasse de 600 000 euros celle dépensée par Jordan Bardella, tête de liste pour le Rassemblement national (RN), ou par Raphaël Glucksmann, soutenu par le Parti socialiste. Seules les listes Renaissance et de La France insoumise ont dépensé plus (6,3 millions d’euros chacune).
Ces millions d’euros n’ont pas permis de réaliser une percée dans les urnes : l’égérie d’extrême droite a recueilli 5,47 % des suffrages, soit un score juste au‐dessus du seuil qui permet d’obtenir cinq sièges au Parlement européen. Ces élus se sont d’ailleurs immédiatement divisés. Seule Sarah Knafo, compagne d’Eric Zemmour, est restée à Reconquête!. Les quatre autres sont retournés avec Marion Maréchal dans l’orbite du Rassemblement national.
Voilà pour le contexte politique. A la faveur de l’inspection menée par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), Mediacités s’est plongé dans les coulisses de la candidature européenne de Marion Maréchal. Et nous y avons découvert les bonnes affaires d’un « gang de Lyonnais », des proches qui gravitent autour de