Le futur maire de Lyon sera‐t‐il un des hommes les plus riches de France ? Alors qu’un certain Jean‐Michel Aulas – 309e fortune du pays, selon le magazine Challenges – devrait officialiser sa candidature à l’hôtel de ville à la rentrée, la question s’était déjà posée lors de précédentes élections municipales…
Pour celles de 1995, le nom d’Alain Mérieux est testé dans un sondage. Raymond Barre le devance nettement. L’ancien Premier ministre sera alors missionné pour garder la ville à droite. Un mandat plus tard, en 2001, l’hypothèse Mérieux circule de nouveau. « A l’époque, Barre n’avait pas de successeur, se souvient le socialiste Jean‐Jack Queyranne, ancien président de la région Rhône‐Alpes. Si Alain Mérieux n’a jamais eu l’ambition de devenir maire de Lyon, disons que d’autres l’ont envisagé pour lui. »
Près d’un quart de siècle plus tard, son statut de grand capitaine d’industrie éclipse complètement cette ligne de son CV : Alain Mérieux a aussi mené une carrière d’homme politique. Quinze ans élu à la Région, auprès de son ami Charles Millon, pour le meilleur et pour le pire (nous y reviendrons) ; six au conseil municipal de Lyon, sous Raymond Barre justement. Le fondateur de bioMérieux a également présidé la fédération RPR du Rhône dans les années 1990 ou encore défié l’ex-maire Michel Noir lors