« La pollution, c’est invisible, ça ne nous fait rien. C’est sûrement pour ça qu’on ne s’en rend pas vraiment compte », lâche Ahmed. Ce jeune Toulousain de 24 ans habite dans l’une des tours de Bordelongue, à 100 mètres à vol d’oiseau du croisement entre la rocade et l’A64. Chaque jour aux heures de pointe, la zone est totalement embouteillée. Une nouvelle étude de l’Observatoire régional de la Santé (ORS) Midi‐Pyrénées a montré que ce quartier est le plus pollué de Toulouse. Pour la première fois, l’ORS a combiné les relevés de l’association de surveillance de la qualité de l’air Atmo Occitanie – avec les trois principales sources de pollution atmosphérique, le dioxyde d’azote (NO2) et les deux types de particules fines (PM 2,5 et PM10) – à l’échelle des Iris. Ce terme statistique désigne un petit quartier de quelques milliers d’habitants. Résultat : « L’Iris le plus touché par la pollution atmosphérique à Toulouse est Bordelongue suivi de très près par Milan. Ils se situent tous les deux sur l’axe de l’A64 et du périphérique », relève Adeline Beaumont, chargée d’études à l’ORS Midi‐Pyrénées.
L’Iris de Bordelongue, au sud de la ville, forme un triangle délimité par la rocade, la route de Seysses et le chemin d’Azais. De l’autre côté du périph”, on trouve l’Iris Milan situé entre l’avenue de la Reynerie et la route de Seysses. Ces deux quartiers apparaissent nettement comme les zones les plus touchées par la pollution de l’air : « Les deux Iris sont dans les valeurs les plus élev …