Capitole, les voilà ? À moins d’un an du scrutin municipal, les leaders de l’extrême droite haut‐garonnaise serrent les rangs sur l’air de « Toulouse, terre de mission ». Sur des rives garonnaises historiquement imperméables à leur logorrhée, enracinés et agités de l’identité savent bien qu’ils n’iront pas « Jusqu’à la victoire ! », comme le clame le dernier slogan du RN, mais comptent bien être présents au second tour. « Cette fois, c’est jouable si nous avançons groupés », prophétisent les piliers du nationalisme à la sauce toulousaine que nous avons sollicités.
« Toulouse n’est ni Toulon ni Carcassonne, encore moins Perpignan, reconnaît l’Ariégeois Julien Leonardelli, tête de pont du RN départemental et eurodéputé depuis 2024. La sociologie locale nous reste défavorable, mais ici aussi les temps changent et la liste de large rassemblement des patriotes souverainistes à laquelle nous travaillons, notamment avec l’UDR (Union des droites pour la République présidée par Eric Ciotti, NDLR), peut se traduire par un score à deux chiffres à l’issue du premier tour ».
L’union pour revenir au Capitole
Si elle se concrétisait, cette ambition réparerait la déculottée de 2020. Cette année‐là, Quentin Lamotte, candidat RN (aujourd’hui recyclé directeur de cabinet du maire de Moissac), avait dû se contenter d’un cuisant 4,3 % en ne recueillant que 3 801 voix. Une moisson famélique qui n’avait pas permis de conjurer une tradition toulousaine vieille d’un quart de siècle : depuis 2001 en effet, aucun représentant officiel de l …